Aujourd'hui,
je vous présente ma meilleure fic, celle sur laquelle je bosse depuis
longtemps ( environ 4 ans.). Cette neuviée symphonie de l'héroic fantasy
est mon chef d'oeuvre innachévé que je reprends depuis peu à partir des
notes que j'ai écrites il y a longtemps...
Le monde Double se nomme ainsi car il est
composé de deux pays. Ces deux pays ne représentent que deux patries
différentes qui vivent en communauté, échanges commerciaux, conquêtes,
les rois de ces deux pays sont très amis. Les deux pays attendent une
prophétie qui apportera l'Âge d'Or aux deux pays, à l'emplacement de la
Pointe, une montagne lisse et pointue, le prophète Astros doit se
réveiller. Hélas, l'un des deux rois, cupide et machiavélique a tenté de
soumettre l'Esprit à sa volonté, son échec a causé la fureur du
Prophète. Deux ans, après, le monde se remet doucement, mais surement de
ses blessures.
La
jeune fille, courut plus vite encore, elle tentait de rattraper son
patient, il courait bien vite pour quelqu'un qui avait une jambe
cassée.
- Revenez, je vous en prie, je vais me faire gronder.
Un
<< CLAC CLAC >>, son bien particulier des béquilles en
bois claquées à la hâte sur le sol de pierre la dirigea vers le poste
d'observation. Redoublant d'efforts, elle tourna et se rattrapa à un
montant de porte.
Son malade était là, gisant au sol :
- Mais qu'est ce qui vous est passé par la tête ? Je vais me faire disputer !
- Il est là ! Il est là ! Il est là ! Il faut l'aider !
- Mais qui ? Cela fait une demi-heure que vous me parlez de quelqu'un qu'il faut aider !
- Le guerrier ! Il a besoin d'aide !
- Qui est ce guerrier ?
Elle aida le malade à se relever, le mena à l'infirmerie et constata avec un
soupir de soulagement que sa tutrice n'était pas encore revenue.
- Là... Allongez-vous sur le lit.
- Un soldat, il m'a aidé alors que des bandits m'attaquaient.
- Et ou est-il ? s'enquit la jeune fille, un soldat contre plusieurs bandits du désert, il ne fera pas long feu.
- Il les a pourchassés. Je ne sais pas ou il est.
La tutrice de la jeune infirmière entra, tonitruante, une vieille femme aigrie et obèse, toujours armée d'une seringue.
- Chléo Milfred, que faisait cet homme, blessé, à courir dans les couloirs ?
-
Ben, je, il, je, il a courut et je l'ai suivi, c'était comme
si on jouait à chat... Heu non, c'est pas ça, c'est come si il était
devenu fou et qu'il voulait aller sauver son p'tit chat Heu non, c'est
pas ça ! Il voulait sauver un soldat qui l'avait sauvé des p'tits
chats... Heu non, c'est pas ça...
- Mademoiselle Milfred... Pouvez-vous me prouver ce que vous m'avancez ?
La
jeune fille ne savait plus vraiment ou elle en était dans son récit,
elle se demandait d'où sortait ces p'tits chats dont elle ne cessait de
parler, elle mélangeait tout et n'importe quoi et commençait à
insupporter sa supérieure.
Tout à coup, une explosion ébranla la terre, un feu se déclara dans les montagnes tout prés du bâtiment.
Le
jeune homme bondit hors de la grotte, il saignait du nez et sentait la
poudre brulée. Deux brigands le suivirent et s'élancèrent droit sur lui,
le premier armé d'une massue et le second d'un sabre. Le jeune homme
bondit et décocha un coup de pied au premier, le second tenta de le
frapper et l'agile combattant le balaya et lui infligea une violente et
douloureuse clé de bras avant de lui assener un puissant coup de poing à
la nuque. Il recula, resta en garde face à l'entrée un instant puis se
détendit.
Il était maintenant plus débraillé qu'en arrivant, son jean
était noir de suie, son T-shirt avait été protégé par la chemise qu'il
portait grande ouverte par-dessus. Ses baskets n'en avaient plus pour
très longtemps et son bandeau à l'œil droit s'effilochait. Il ramassa
son épée, un énorme triangle d'acier isocèle monté sur moteur et la
rangea dans son dos, elle tenait toute seule, sans qu'il ai jamais
compris pourquoi. Ses cheveux blancs étaient sales et roussis par
l'explosion. Son œil jaune pleurait à cause de la chaleur des flammes
qui rongeaient ce repère de voleurs. Son kit main libres grésilla :
- Lygat ? Tout va bien ? demanda une voix féminine.
- On peut dire ça ! Mona, Loyce n'était pas là ! Dis le au maître.
- Bien, que compte tu faire ? Retour à la base ?
- Non, je vois un bâtiment, une sorte de forteresse.
- L'école de formation des soldats de Lan-Hog. Tu veux y faire un tour ?
- Oui, pirate leur système pour annoncer l'arrivé d'un nouvel élève.
- Je t'annonce en tant que professeur.
- Professeur de quoi ? Je sais lire et compter mais pas au point d'enseigner.
- De combat, ça te va ?
- Parfait, mais il n'y a personne en poste ?
- J'envoie l'ange de la mort le faucher.
- Génial, je t'adore Mona !
Le
garçon bondit jusqu'en bas de la falaise, il ramassa son véhicule, une
moto défoncée dont la carcasse tombait en lambeaux. L'engin fuma dés que
Lygat tourna la clé. Le moteur cala trois fois et Lygat put enfin
repartir.
Chléo, la tutrice et le blessé se retournèrent en même temps... Devant l'air ébahi de la tutrice, Chléo fit un sourire d'ange :
- Vous voyez, ce désert est moins paisible et vide que vous ne le pensiez !
La grosse dame s'assit sur une chaise, elle cherchait quelque chose :
- Où sont mes calmants ?
Chléo, habituée à gérer ce genre de crises fit jouer deux tiroirs et trouva le petit cylindre blanc et le tendit à la dame.
- Ouvre le... suffoqua la vieille dame, au bord de la crise.
- J'essaie.
Le bouchon sauta avec un bruit fluide, Chléo tendit le tube et la dame avala trois gélules.
- Laisse-moi ! rugit la tutrice.
Chléo,
trop heureuse ne put réprimer un sourire et bondit hors de la salle en
poussant un cri de terreur qui satisferait surement la tutrice. Elle
rentra dans sa chambre et retira son uniforme d'infirmière pour enfiler
une longue tunique en satin blanc et des bas de la même couleur. Elle
coiffa ses longs cheveux bruns et bondit hors de la pièce.
Elle courut jusqu'aux murailles et se posta juste à côté d'un garde.
- Bonjour Thomas !
- Ho ! Mademoiselle Milfred ! Comment allez-vous ?
- Tout se passe bien, vous ne vous ennuyez pas trop ?
- Ho ! Vous savez, j'ai l'habitude. Et je pense que l'on va avoir droit à un combat !
Le
soldat désigna un homme debout devant la porte, face au désert, fixant
un long nuage de fumée qui provenait de l'arrière d'une moto. Le
véhicule était à moins de cent mètres. Chléo grimaça. Cet homme devant
la porte n'était autre que Yuval, le professeur d'arts martiaux, il
était armé d'un nunchaku. Avec son air sévère, ses treillis, rangers et
gilet pare balles, cet homme inspirait la crainte et le respect dans
l'établissement. Et le personnage que l'on voyait arriver ne semblait
pas particulièrement sérieux.
Lygat freina, il fit une courbe devant
l'homme qui l'attendait, projetant ainsi un nuage de poussière et de
fumée dans son visage. Le colosse ne broncha pas.
Lygat mit un pied à terre.
- Hey ! Portier !
Aucune réponse.
- Heu... Les pom-pom girls qui m'accueillent, logiquement, elles sont jolies.
Aucune
réponse, mise à part le fou rire de Chléo. Elle n'en pouvait plus, elle
riait aux larmes. Ceci arracha le professeur de son royaume de silence
et de sérénité.
- Qui est tu ? Un petit punk qui cherche un endroit où réparer son tas de ferraille ?
- Lygat Délios, professeur de combat ! Je viens remplacer le mec qui est mort il y à une heure.
- Hein ?! Si vite ?
- J'étais dans le coin, on m'a envoyé un message et je suis venu. Regardez vos mails.
- Tu n'es pas professeur de combat ! Tu es trop jeune !
- Et vous par contre, vous n'êtes pas beau !
-
Tu me gonfles ! Petit punk, je vais te proposer un petit
marché : je vais te défier, si tu gagnes, je t'engage officiellement, si
tu perds, tu retournes à la Fédération et tu m'envoies un collègue !
- D'accord, mademoiselle ! Mademoiselle !
Chléo vit qu'il s'adressait à elle.
- Que voulez vous ?
- Allez me préparer une chambre et un bureau, je vais devoir coucher un blessé !
- Tu es amusant, vermisseau ! grogna le combattant, je t'attends !
Lygat bondit en avant, son pied frappa le nunchaku de plein fouet, le faisant reculer d'un mètre.
- Voila qui promet ! rugit-il en s'élançant à nouveau !
Chléo retint son souffle.
Lygat
se remit en garde, genoux fléchis, poings serrés et talons
perpendiculaires. Le colosse en face de lui fit tournoyer son nunchaku.
-Tu veux retourner pleurer dans les jupes de maman ? Petit punk ?
-Mais... Vous portez pas de jupes. Remarqua Lygat.
-De... Petit arrogant !
Le
colosse s'élança, poing en avant. Lygat contourna le coup, bondit et
frappa d'un coup circulaire avec sa jambe droite. Yuval reçut le coup de
plein fouet dans le visage. Lygat n'attendit pas et bondit pour frapper
de son poing. Le colosse hurla et roula sur le côté.
Il
se releva et courut droit à Lygat et frappa d'un coup de poing
surpuissant qui fit s'envoler Lygat vers la muraille. Il se releva et
courut décocher un coup de pied identique au premier mais qui, cette
fois, visa la mâchoire. Le professeur parvint à attraper le pied et
balança le jeune homme au loin. Lygat atterrit et se releva d'un bond.
-Thomas ! Votre glaive je vous prie ! Rugit le colosse.
-Hein ?!
-Tu as parfaitement compris !
A contrecœur, le soldat fit tomber son glaive au bas de son poste d'observation.
Professeur Yuval ! Ce n'est qu'un jeune homme ! S'insurgea Chléo.
Tant pis pour lui, je n'aime pas les arrogants. Bougonna le géant.
Lygat
approchait en titubant quand le professeur de combat s'élança sur lui.
Le premier coup fut porté avec le plat de la lame. Lygat tomba et se
releva.
-Papy !
-C'est Yuval !
-Ouais, on s'en fiche. Je ne donne pas de nom à mes hamsters.
Chléo s'écroula de rire, bien que la situation ne soit pas amusante du tout.
-Qu'est ce que tu veux ? Prier ? Interrogeât le géant.
-Nan, ça on s'en fout ! Je veux que tu poses le joujou dans ta main droite.
-Hooo ! Petit punk a peur de mourir ?
-Nan, ça on s'en fout ! Mais je pourrais te faire bouffer ton arme si tu ne la poses pas.
-On va voir ça !
Le professeur bondit sur le jeune homme qui réagit en un instant, dégaina son épée géante et para le coup de Yuval.
-C'est une épée ce truc ? Interrogea le professeur.
-Croc du Diable, la Vrille Infernale ! Tonna Lygat
Yuval
recula, intrigué. Lygat semblait en transe lorsque soudain, la lame de
son arme tournoya sur elle-même. La vitesse faisait que la lame
ressemblait maintenant à un cône géant. Lygat bondit et frappa Yuval.
Le colosse gémit et s'écroula. Du sang recouvrai le sable et le glaive gisait, brisé.
Plus
tard, Yuval se leva, il faisait nuit. Il entendait un ronflement dans
la pièce. Il mit un instant à réaliser qu'il se trouvait dans sa
chambre. Il hurla. L'infirmière titulaire accourut.
- Yuval ! Qu'avez-vous ?
- Le... Le... Le nabot !
-
M. Délios vous a affronté et à gagné selon les règles que vous aviez
établi. Il est à l'infirmerie avec mon assistante pour le contrôle.
- Je... Je vais l'éliminer !
- Et vous deviendrez un meurtrier !
- Il est... insupportable... Je...
- Reposez vous quelques jours, M. Délios vous remplacera.
Dans
l'autre partie du bâtiment, Lygat, torse nu assis sur un lit ouvrait la
bouche, Chléo regardait à l'intérieur à l'aide d'une lampe de poche.
Elle relâcha la mâchoire :
-
M. Délios, vos dents sont anormalement pointues et tranchantes alors
que sur votre dossier vous êtes désigné comme Etre humain. Pouvez-vous
m'expliquer ?
- Je suis un Lycanthrope, c'est une race non-officielle.
- Bien, je le rajoute dans les remarques. Comment êtes vous devenu Lycanthrope ?
- Mordu par une sale bête, j'ai rencontré un alchimiste qui m'a préparé une potion pour maitriser mes pulsions.
- Bien ! Maintenant, je vais vous mesurer et vous peser.
- Pas la peine les données sur ma carte sont récentes de moins d'un mois.
- Bien, permettez que je voie cet œil.
La jeune fille toucha la bande de gaze.
- Pas touche ! hurla Lygat.
- Hein ?!
Chléo fut projetée en arrière.
- Désolé, mais c'est douloureux. Ne touchez pas !
- Je vois... Mes excuses.
- Nan, c'est moi qui m'excuses, j'aurais du vous prévenir.
Le
lendemain, Lygat se réveilla vers 6 heures du matin. Il s'étira, se
leva, enfila son jean. Il boucla sa ceinture et rasa sa barbe naissante.
Il enfila une longue veste, peigna ses cheveux en arrière tout en se
brossant les dents.
- Purée ! Je n'ai pas l'habitude de me lever si tôt !
Tout
à coup, un doute affreux le surprit. Il se retourna lentement vers le
réveil digital, se rapprocha doucement. Il était à l'envers et indiquait
9 heures 14.
Lygat
bondit, enfila ses chaussures ferrées et courut dans les couloirs quand
tout à coup il fit demi-tour. Il oubliait son téléphone et son épée.
Chléo
attendait sa tutrice partie chercher le nouveau professeur. Elle était
habillée spécialement pour la cérémonie d'entrée d'un nouveau professeur
et voilà que ce dernier était en retard. Elle hésita un instant puis
estima qu'il était temps de rejoindre son ami, le garde Thomas.
Le jeune homme baya. Puis il geignit.
- Mais ils n'ont rien d'autre à faire que de mettre des plaques indiquant seulement la sortie ?
Il errait dans ces couloirs depuis une demi-heure. Il avait suivi des plaques d'indications au hasard et était perdu.
Son portable vibra, il le sortit de sa poche, souleva le clapet :
- Oui ?
- Lygat !?
- Non c'est Georges...
- Lygat ! Vite, sort de cet endroit ! hurla une voix apeurée.
- Mona ! Explique-moi ce qui se passe ! rugit l'autre
- Lygat, Sékatan attaque !
- Hein ?!
- Ta cible les a corrompus par je ne sais quel moyen, le maître les a localisés ! Il s sont à quelques minutes !
- Super ! ironisa le soldat.
- Je voudrais que tu quittes cette zone, tu recevras les nouvelles instructions plus tard !
- D'accord !
Lygat
raccrocha, il devait retrouver sa moto à tout prix. Il n'avait pas
encore fini de payer les pièces du moteur. Il se souvint tout à coup
qu'il était perdu.
Chléo grimpai le long de l'échelle quand tout à coup Thomas bondit et s'affala au sol. La muraille explosa à ce moment là.
Quatre
tanks arrivaient droit sur eux, canons dressés, prêts à faire feu. Les
deux tanks du milieu accélérèrent, laissant les deux autres derrière et
fonçant droit sur Chléo et Thomas.
Thomas
poussa Chléo sans qu'elle eu le temps de réagir. Mais il glissa et ne
put plus bouger. Il allait se faire écraser par le tank quand ce dernier
s'envola droit dans la montagne. Une explosion de fumée dans la chaîne
montagneuse laissa place à un trou gigantesque au fond duquel reposait
le tank, tranché en deux.
Lygat apparut, épée en main.
- C'était moins une !
- Merci beaucoup, M. Délios. murmura Thomas.
- No problemo ! répondit l'intéressé. Le pire c'est ça.
Il désigna une seconde ligne de tank qui cachait l'horizon.
Chléo se précipita sur Lygat :
- Comment vous avez fait ça ?
Elle désignait le tank encastré dans la montagne.
- Ben... En cognant dessus.
- Et pour vous il est logique ou même rationnel de balancer des tanks dans des montagnes d'un seul coup ?
- Disons que c'est habituel. s'esclaffa le lycanthrope.
- Vous me cachez quelque chose.
- Je vous cache plein de choses !
- Vous pouvez être sérieux un instant ?
- On verra après le combat ! Thomas, allez réunir la totalité des groupes et postez les derrière le bâtiment.
- Bien monsieur. opina le soldat.
- Derrière le bâtiment ? Vous pouvez m'expliquer ?
- Vous allez à l'abri !
- Je vais me battre aussi ! Je suis une magicienne !
- He bien allez rejoindre votre groupe !
La jeune fille s'exécuta à contrecœur.
Lygat avait fait réunir toute l'école derrière le bâtiment, il se mit en hauteur sur une caisse :
-
Salut à tous ! Vous ne me connaissez pas, mais c'est pas grave, on a
plus urgent à faire que de faire connaissance. L'armée de Sékatan est
composée de boulets, aussi ils viennent tous en ligne. Alors voila le
plan : on bourre l'entrée d'explosifs et on se planque derrière le
bâtiment, ensuite, pendant que les renforts arrivent, je vais chercher
du monde à la Fédération.
- M. Délios... appela un vieil homme.
- Vous êtes ?
- Le Directeur. J'approuve votre plan, mais j'aurais aimé en discuter avec vous avant.
- Pas de problèmes, on prend un thé et des gâteaux ?
-
Plus sérieusement, le Fédération ne vous croira pas si vous venez seul,
aussi je vous confie cette lettre que je viens de rédiger. J'aimerais
vous confier une tâche un peu plus complexe. Venez me voir dans cinq
minutes.
Lygat
répartit les bombes dans les groupes et les soldats les placèrent un
peu partout dans l'entrée. Le Directeur prit Lygat par l'épaule :
-
Voilà, vous connaissez notre étudiante en infirmerie, Chléo Milfred.
J'ai promis à son père que si la guerre se déclarait, je lui renvoyais
sa fille. J'aimerais que vous la raccompagniez à Vitori. En échange, je
vous exempte de tous services envers l'armée.
Lygat réfléchi un instant.
S'il
était exempté, il pouvait passer la frontière tranquille et traquer sa
cible dans le pays voisin. Il accepta donc. Les tanks se rapprochaient
dangereusement, Lygat couru à sa moto et la démarra. Il s'arrêta auprès
de Chléo :
- Vite ! Monte !
- Vous me tutoyez maintenant ?
- On va faire un bout de route ensemble. Tu rentres à la maison.
- Hein ?!
- Cherches pas, monte !
Chléo se souvint de la promesse faite du Directeur à son père, elle soupira et obtempéra, l'heure n'était pas à discuter.
Lygat
passa soigneusement entre les explosifs et regarda le soleil couchant
sur sa gauche, il regardait en direction du Nord, la capitale était pas
là, il fonça, droit sur les tanks ennemis. Il dégaina son épée.
- Chléo, accroches toi bien !
Chapitre 3 : Vol d'une arme démoniaque et rencontre d'un étrange personnage.
La
moto aborda un virage serré face au tank central, le soleil éblouissait
le conducteur du véhicule à deux roues. Lygat tira brutalement le
guidon en arrière. Le deux-roues décolla et atterrit sur un tank.
– Mais vous êtes fou ! Hurla Chléo, choquée par la manière de faire de son conducteur.
– Je me concentre ! Rugit l'intéresse.
Lygat
fit passer le véhicule derrière le tank et put continuer dans la
direction de la capitale pendant environ une minute lorsque soudain, il
sentit un choc brutal sur le flanc de son véhicule.
Une balle de fusil.
Yuval
rechargea son arme, bien que blessé, il ne comptait pas abandonner et
laisser le nabot prévenir les renforts, aussi, il tira une seconde fois
et fit mouche encore, dans le flan du véhicule. Délios stoppa le
véhicule.
Lygat aperçut Yuval, il ricana et éclata d'un rire hystérique.
– Chléo, regarde ça, Yuval dans la jeep des ennemis !
– Que fait-il là ?! Explosa la jeune fille.
Une balle siffla prés d'eux.
– Il fait joujou avec un fusil, répliqua Lygat.
– Il n'était pas de notre côté alors... murmura Chléo.
– Dommage pour lui.
Lygat
bondit en avant, prêt à faire manger son arme à Yuval, ce dernier,
voyant que le jeune homme avait abandonné son véhicule n'hésita pas un
instant. Il redémarra le sien.
Chléo,
voyant la scène de loin comprit que Lygat courrait droit dans un piégé.
Yuval comptait lui tourner autour et lui tirer dessus en même temps.
Elle réfléchit au sort qui pourrait l'aider. Elle souhaitait immobiliser
Yuval. Les jeeps étant conçues pour rouler n'importe où ne craindraient
donc pas une changement de structure du sol.
Mais par contre, foudroyer le moteur stopperait surement la machine.
Yuval
tourna autour de Lygat, comme Chléo l'avait imaginé. Lygat, ne voyant
qu'une «tactique» possible bondit et frappa le véhicule. Son coup ne
porta pas et il s'affala dans le sable.
L'ex-professeur
chargea son fusil et tira à nouveau, le nabot para la balle avec
aisance. Yuval rechargea tout en tournant autour de son adversaire. Tout
à coup, un bruit sourd déchira l'atmosphère et son véhicule s'illumina,
crachota et enfin s'arrêta.
Fière
d'elle, l'apprentie magicienne se laissa tomber en arrière. Cet éclair
l'avait épuisée. Elle s'allongea sur le sable quand le ciel s'assombrit
et l'air devint soudain bruyant. Un hélicoptère passait au-dessus d'elle
et se posta au-dessus de la jeep de Yuval. Elle redressa la tête.
Lygat
bondit sur Yuval et le frappa au visage, du sang jailli de sa joue
déchirée. Puis, le soldat lycanthrope décrivit un cercle dans les air
avec son arme et frappa son ennemi de toute ses force, lui déchirant un
bras et lui arrachant un hurlement de douleur. Tout à coup, Yuval
s'éleva dans les airs.
L'homme
se tenait dans l'ouverture de l'hélicoptère, un masque vénitien
couvrait le haut de son visage allongé, sa grande cape noir lui donnait
un air élancé et sa rapière, démesurée le faisait paraitre plus grand
encore. Il donna deux ordres :
– Je veux récupérer le semi-cadavre et l'épée démoniaque.
Deux
bras d'acier jaillirent de l'hélicoptère, le premier souleva Yuval sans
ménagement et le second frappa la nuque de Lygat, ce dernier tomba, à
moitié assommé et tenta, dans un dernier et vain espoir de rattraper son
épée qui déjà disparaissait dans les bras de l'homme masqué.
L'homme au masque, triomphant salua le vaincu :
–
He bien, M. Délios, je vous dois une fière chandelle pour m'avoir
apporté la Clé du Temple des Regrets ! Remerciez bien votre maître de me
l'avoir offerte !
Lygat se saisit de son téléphona portable et photographia le sigle de l'hélicoptère, sigle qu'il n'avait jamais vu auparavant.
Yuval se réveilla, allongé sur un brancard, un homme masqué était penché sur lui :
– Bien dormi ? Interrogeât ce dernier.
– Qui... êtes vous ?
– Ho ! Vous reprenez drôlement vite vos esprits !
– Je vais mourir ?
– Non, vous allez devoir faire un petit sacrifice. Sourit l'homme masqué.
– Allez y, si vous voulez l'un de mes organes, prenez le, je n'ai plus rien à perdre.
– Non ! Je veux simplement que vous travailliez pour moi ! Se récria l'étrange personnage.
– Quel genre de travail ? Et comment ? Ce petit nabot m'a esquinté. Toussa Yuval.
– Vous comprendrez en temps voulu, sachez simplement que si vous acceptez, vous pourrez vous venger de Lygat Délios.
– Mais... Qui êtes vous enfin ?
– Appelez moi Comte Vulgan !
Lygat se releva, il faisait nuit et pourtant, il voyait comme en plein jour de son œil droit.
Œil droit !?
Il se toucha le visage, la bande de gaze n'était plus là ! Chléo non plus. Il releva la tête.
Seule
sa moto gisait au milieu du sable. Il chercha l'école de Formation du
regard, elle n'était plus là. Quelque chose clochait.
Il se leva avec difficulté, ses membres étaient engourdis. Tout à coup, il se souvint :
– Le Croc du Diable !
Il
se saisit de son portable et composa un numéro à toute vitesse, il posa
l'appareil contre son oreille et chercha Chléo du regard. Une voix
féminine lui répondit :
– Lygat ? Pourquoi tu appelles ?
– Mona ! C'est la misère ! Je me suis fait embarquer le Croc du Diable !
– Pardon ? S'écria la personne au bout du fil.
– Un hélico avec un guignol masqué me l'a embarqué, je t'enverrais la photo. Qu'est ce que je fais ?
– Tu attends, je vais interroger le maître.
Le
temps passa très lentement pour Lygat, le maître allait le tuer ou
pire, le transformer un bestiole. Il ferma les yeux, il se demandait si
Mona parviendrai à lui sauver la vie. Elle se débrouillait bien à
l'oral.
Le téléphone grésilla :
– Lygat, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
– Envoie la bonne. S'écria le garçon.
– Tu as deux semaines pour trouver le Croc du Diable.
– C'est tout !?
– C'était ça ou rien, tu as de la chance !
– Admettons, achève moi, envoie la mauvaise.
– Ta cible est protégée, mais ta mission doit continuer.
– Protégée ?
– Engagée dans l'armée de Sékatan !
– Purée, c'est des boulets ! Ils prennent un Renégat dans leurs troupes ?!
– A toi de te débrouiller maintenant, tu rappelles des que tu as remplis un de tes objectifs !
Lygat
raccrocha. Deux semaines pour retrouver une épée perdue dans la nature.
Sans armes. En plus il devait emmener cette fille à la capitale, il
n'était pas rendu. Il se demandait justement ou elle était, il
s'approcha de sa moto, elle dormait derrière. Rassuré, il la secoua.
Chléo
semblait s'éveiller d'un rêve. Son invocation de la foudre l'avait
épuisée et elle avait faim. Elle se réveilla complètement lorsque Lygat
la secoua comme un prunier. Elle écarquilla les yeux puis le repoussa :
– Vous ne savez pas vous tenir avec les autres vous ! Ce n'est pas comme ça qu'on réveille une jeune fille.
– ... aucune réponse de la part du garçon.
– Et puis vous êtes prié de répondre au lieu de soupirer ! C'est très impoli !
–
Bon, écoute moi bien ! Primo : Tu as eu de la chance, j'ai failli te
réveiller à coup de flotte ! Secundo : C'est moi qui commande ! Tertio :
Je dois te ramener à ton père, mais ils ne m'ont pas interdit de te
couper en tranches ! Alors évite de la ramener ! Maintenant, monte sur
cette moto, ferme la et on y va !
La
jeune fille fut choquée, en plus d'être rustre, il était agressif. Elle
obtempéra, Lygat se place devant elle. Têtue comme elle se connaissait,
elle ne risquait pas de renoncer.
Lygat
démarra, bien décidé à envoyer promener cette morveuse capricieuse, à
retrouver son épée et sa cible et en finir avec cette fichue mission.
Il s'arrêta d'un seul coup :
– Pourquoi as-tu enlevé le bandeau de mon œil ?
– Je voulais savoir ce que tu cachais.
– Et donc ? Satisfaite ?
– Qu'est ce que c'est que cet œil ? Rouge, la pupille est étrange et bien que tu soie inconscient, il me suivait du regard.
– Je ne le sais pas vraiment moi-même. Je vis avec, c'est tout.
– Je suis désolée. S'excusa la jeune fille.
–
Pas de problème. La prochaine fois que tu veux savoir quelque chose
demande moi. C'est plus simple. Lygat remit son bandeau. En générale je
le cache car il fait peur.
Le voyage se poursuivit sans aucun autre incident pendant un quart d'heure. La nuit tomba.
Lygat stoppa le véhicule.
– Chléo, confirme moi ce que je vois, c'est bien la sortie du désert ?
– Oui pourquoi ?
–
Lorsque je suis arrivé à l'école j'avais fait plus de deux heures de
route, et de plus, je ne vois plus le bâtiment. Alors que je vois les
montagnes.
– Quelque chose serait arrivé pendant que nous dormions ?
– On ne peut rien faire pour le moment. Je préviens quelqu'un.
Lygat
s'empara de son téléphone, composa un numéro et posa le combiné contre
son oreille. Chléo entendait la sonnerie. Une vois de petite fille
répondit à Lygat, Chléo estima qu 'elle avait aux alentours de sept ou
huit ans.
– Allô ?
– Mona, c'est Lygat. Tu peux vérifier la géographie du Désert, quelque chose de bizarre vient de se passer.
–
Lygat, une déformation de l'espace temps à eu lieu, un rayon de
quarante kilomètres autour de l'école a été projeté soixante ans en
arrière. Quelqu'un a joué avec le temps. J'allais t'appeler.
– Et les gens qui s'y trouvaient ?
–
Comme si ils n'avaient jamais connu cet endroit. Les personnes de ce
monde on tout oublié sauf celles - comme moi - dans les Antres ou la
personne qui a fait ça.
– La fille et moi on s'en souvient tous les deux. Répliqua l'autre.
– Toi c'est normal, ton œil t'a immunisé mais la fille... C'est étrange.
– Je peux lui cogner sur le crane, elle oublieras.
– Délios ! Rugit l'interlocutrice.
– C'est bon je plaisantai.
– Au fait, j'ai analysé le sigle que tu m'a envoyé. Introuvable ! Je ne vois pas d'où ça peut venir.
– Merci quand même. Bon, j'y vais.
Lygat arriva plus vite que prévu en ville. Chléo, ravie se remit à bavarder :
– Tu es déjà allé à Vitori ?
– Oui, et je ne pensais pas y retourner un jour.
– Tu n'aimes pas ?
– Il y à des personnes que je ne veux surtout pas croiser dans cette ville.
– Qui ça ?
–
Des fadas en puissance. Bon, je vais rentrer. Par contre, je ne connais
pas ce quartier. Je vais essayer de demander à quelqu'un.
– Ou tu veux aller ?
– Centre Ville.
– Je te suis, c'est la que je vais.
Les
deux adolescents marchèrent cote à cote un moment dans ce quartier
inconnu. Les immeubles étaient tordus et gris. La zone était vide de
monde. Ils avancèrent droit jusqu'à une grande porte devant laquelle
marchait quelqu'un.
Le
personnage marchait en balançant les bras de manière exagérée. Il
souriait bêtement, portait un survêtement gris sale et puant. Il était
petit et obèse, son visage rond et flageolent prenait une forme étrange
dans la lumière du crépuscule.
Lygat s'adressa à lui.
– Hey ! Tu sais au je peux trouver l'auberge du Chat Violet ?
– Wina winute ne guénini
– Pardon ? Interrogea Chléo.
– Wina winute ne guénini.
– Tu comprends quelque chose Lygat ?
– Oui, j'ai compris Guénini, surement son nom.
– Ouais ! Répondit le personnage. Survet !
– Survet ? S'étonna Chléo.
– Je sais pas qui c'est.
Le personnage reprit sa marche en direction du cœur de la ville.
– Bon ! On le suit. Il sait peut être où il va. Hasarda Chléo.
Les deux compères prirent Guénini en chasse.
Lygat
s'arrêta. Il regarda autour de lui. Rien. Il se demanda ou était passé
Chléo. Il l'aperçut, loin derrière lui. Il profita de ce temps pour
entrer dans un magasin dont l'enseigne était un Katana long et
gigantesque. Le marchand le regarda :
– Vous cherchez quelque chose jeune homme ?
– Un équipement complet. Deux rapières et une épée de masse.
–
Rapières, les voici, longues de quatre vingt quinze centimètres, en
acier sylphe et cristaux nains. Par contre, une épée de masse, il me
faudrait plusieurs jours pour la forger. Combien de temps pouvez-vous
attendre ?
– Je repasse demain, merci pour les rapières, je paierai quand j'aurai l »épée de masse.
Il
sortit sans que le commerçant n'ait rien pu dire. Il fixa une rapière
dans son dos et cala l'autre entre sa ceinture et son pantalon. Chléo
arrivait, harassée.
– Ou est Guénini ?
– On s'en fiche, je sais où je suis, je vais y aller. Je viendrais chercher ma moto demain matin.
– Et moi ? Qu'est ce que je deviens ?
– Tu rentres chez toi ! Je te l'ai déjà dis.
– Il va faire nuit.
– He ben il y a des ponts ! Tu dors en dessous !
– J'allais t'en parler ! Andouille, je vais trouver un hôtel.
– J'en connais un sympa. Tu n'a cas venir avec moi, en plus les prix sont légers.
– Ben tiens, t'es sympa maintenant ? Rit la jeune fille.
– Je peux redevenir méchant si tu préfères. Rugit l'autre.
Après avoir marche un long moment, les deux amis entendirent du bruit.
– Popopo ! Je vais te frapper ! Rugissait une vois grave et rauque.
– Nan ! Pas ça ! Pas le survêt ! Je vais te faire une fleur sinon. Répliqua la vois aigue de Guénini.
Chléo s'approcha. Lygat l'attrapa par le bras et l'approcha de lui.
– On se casse. Eux c'est des fadas.
– Eux ?
– Vaut mieux pas que tu le saches.
Tout
à coup, un jeune garçon surgit, tout petit, habillé d'une salopette
noire et d'un T-shirt blanc. Les cheveux noirs en batailles, des yeux
verts luisants et un pistolet pendant à la ceinture. Deux logues ailes
pendaient derrière lui. C'était un sylphidre.
– Popopo Lygat sale poulet transgénique des joies du cirque ! Rugit-il de sa voix grave et rauque.
– Nan ! Casses toi Django !
– Tais-toi ! Poulet explosif ! Patate enrhumée !
– Bouges, je suis pressé.
Le petit personnage s'approcha de Chléo, lui tira sa tunique pour qu'elle descende jusqu'à lui.
– Héhéhé ! Une fille de joie !
– N'importe quoi ! Rugit cette dernière. Les Sylphidres sont mieux élevés d'habitude !
– Je suis bien élevé, c'est juste toi qui est moche.
Un
bruit de pas accompagna cette réplique. Guénini courrait, nu, un
survêtement à la main. Il balançait les bras, comme à l'accoutumée. Son
sourire niais au visage.
– Guénini se fait la malle. Remarqua Lygat.
– Crotte de poule ! Je vais le chercher ! Je dois bruler son survêtement !
Il s'envola à la recherche de sa cible. IL dégaina son arme.
Chléo se frictionna les bras.
– Quel gamin effrayant ! Tu le connais Lygat ?
–
Ouais ! J'espérais ne pas avoir à le croiser. Sa grande sœur est une
connaissance. C'est un vrai démon mais il arrive toujours à se mettre en
victime devant les adultes.
– Il est armé ! Ses parents sont fous !
– Pour eux, c'est un ange. Ils ne savent pas que son pistolet est chargé.
– C'est fou. Je suis fatiguée. Je voudrais vraiment dormir.
– On est bientôt arrivé, plus qu'une centaine de mètres.
Violette
Kin désespérait. Vide. Son auberge. Vide. Elle n'avait que cinq ou six
vieillards jouant à la belotte. Elle s'ennuyait mortellement. Elle était
si seule. Ses cours d'escrime lui rapportait largement assez, sa vie
était normale, bon salaire, belle maison. Trop normale. Un bruit
retentit. Une goutte tombait du plafond. Pile dans le seau placé au beau
milieu de la salle pour recueillir les gouttes d'huile qui filtraient
au travers du plancher. Elle grogna, cette andouille et sa mécanique
foireuse ! Elle se fâchait souvent contre lui mais il donnait un sens et
du punch à sa morne vie.
Lygat
déglutit bruyamment. Il appréhendait le fait d'entrer dans cette
auberge ou il avait vécu si longtemps. Il se souvenait d'un reste de
moteur qui attendait depuis longtemps. Mais il était parti si vite. Il
poussa la porte.
Violette n'en cru pas ses yeux. Elle se gifla et n'en crut pas ses oreilles :
- Heu... Salut Violette. Avança le garçon, hésitant.
- Non ! Ce n'est pas vrai ! Lygat Délios ? Dans mes bras.
Elle couru dans sa direction et se jeta sur lui, lui s'écarta et la laissa tomber dans le vide. Elle se ressaisit.
- Bienvenue à la maison Lygat ! Comment s'est passé ton voyage ?
- La misère gémit-il. Je vais me doucher me changer et me coucher. Bonne nuit.
- Hoooooo ! S'exclama la jeune femme. Tu m'as ramené une fille ! Ta première copine.
- Genre j'ai que ça à faire ! Chléo va réserver une chambre ! Tchao !
Lygat
monta quatre à quatre les marches de l'escalier et disparut. Quelque
secondes plus tard les gouttes qui tombaient du plafond s'arrêtèrent de
tomber. Violette soupira.
– Allez viens, je vais te faire signer le registre.
Chléo
obtempéra. La grande et belle femme la mena dans une pièce au plafond
vouté et aux murs blancs. Au milieu trônait un bureau. La jeune femme
s'assit. Elle était longue et mince, elle avait de grand yeux violets et
des cheveux longs jusqu'aux hanches de la même couleur. Elle souriait
d'un air ravi.
Chléo signa le carnet et s'enhardi à demander :
– Êtes-vous la mère de Lygat ?
La femme éclata d'un rire frais et clair.
– Non ! Pas du tout ! Je suis en quelques sortes... sa grande sœur.
– Et ses parents ?
–
Je ne les ai jamais connu, j'ai rencontré Lygat il y a bientôt onze
ans. Il était tout petit à l'époque. Mon frère l'a soigné et a bridé ses
pouvoirs.
– Ses pouvoirs ?
–
Tu vois bien que Lygat n'est pas vraiment humain. C'est un lycanthrope
dont on a bloqué les pouvoirs. Il possède une agilité, une force et des
sens incroyables. Ses pouvoirs ont étés bridés car il était encore un
enfant.
–
Mais si vous êtes responsable de lui, pourquoi le laissez vous se
promener dans le désert à la recherche de « cibles », il balance des
tanks et combat des gens trois fois plus grands que lui. IL roule sur un
tacot et a des amis bizarres !
–
Je ne suis pas responsable de lui. Je suis celle vers qui il se tourne
quand il est en difficulté. Je n'ai pas le droit d'interférer dans sa
vie. Il a seize ans, il est presque adulte.
– Je vois... Mais il est étrange.
– Je ne le connais pas si bien que ça. Il n'a jamais voulu me dire d'ou il venait, ni qui étaient ses parents.
– Et vous l'hébergez. Comme ça ?
– On s'y attache facilement ! C'est un personnage intéressant !
– D'accord. Je vois. Je vais aller me coucher. Bonne nuit.
Elle prit sa clef de chambre et s'enfuit vers l'étage. Elle avait une idée.
Lygat
sortit de la douche. Il s'habilla d'un nouveau jean et d'un polo à
manches longues par dessus lequel il mit une chemise qu'il ne boutonna
pas. Il s'allongea sur son lit. Les premières notes de Ghost Love Score de Nightwish explosèrent littéralement dans le silence. Lygat attrapa son téléphone.
– Allô ? Lygat ? Interrogea la vois de Mona.
– Oui, qu' 'est ce que tu veux ?
– Le type qui t'a embarqué ton arme. C'est le chef d'une sorte d'armée itinérante. Il compte ouvrir le Temple des Regrets.
– C'est quoi ? Demanda Lygat, perplexe.
– Il compte réhabiliter les Sceaux. Une armée qui nous a causé des problèmes par le passé.
– Pourquoi il fait ça ce guignol ?
– Il est le Sceau de l'Obscurité. Je ne sais pas comment il s'est échappé.
– Et donc ce type compte réveiller une armée du délire pour faire quoi ?
– La je n'ai pas d'infos. Le temple est vers Niflerai.
– Ha... J'aurai préféré ne pas avoir à retourner vers cet endroit. Mais j'imagine que le temps presse.
– Oui, magne-toi !
Le téléphone vibra. Un sms venait d'arriver. Il raccrocha et consulta le message. Un numéro inconnu lui disait cela :
Cher Lygat,
Je
suis le Comte Vulgan, la personne qui t'a volé ton arme, je t'envoie ce
message pour te demander si tu es fâché contre moi ou si tu es triste,
j'ai eu ton numéro en espionnant une de tes conversations avec ta petite
informatrice. Je sais pour qui tu travailles. Je te préviens également
que si tu tente de me poursuivre je n'hésiterais pas à te tuer, mais je
t'aiderais à te rapprocher de moi. Par énigmes. Je suis sur que tu aimes
bien cogiter ! Donc je te laisse, on se revoit bientôt ?
Comte Vulgan.
Lygat
explosa le téléphone contre le mur, fou de rage. Ce type se moquait de
lui ouvertement et de manière très subtile. Il voulait jouer ? Tant pis
pour lui ! Si il était masochiste...
Ramassa
sa carte SD et la fourra dans sa poche. Il enfila un immense manteau
noir qui descendait jusqu'à ses chevilles. Il saisit une sacoche et la
remplit d'un PDA, d'un paquet d'explosifs et de quelques provisions. Il
ramassa le moteur qui se vidait de son huile dans un seau et passa la
porte.
Violette
s'apprêtait à fermer le bar mais comme elle n'était pas fatiguée, elle
se dit qu'une ou deux heures supplémentaires ne pouvaient lui faire de
mal. Lygat descendit à se moment là.
- Insomnie ? demanda la jeune femme ?
- Nan ! Je bouge.
- Où comptes-tu aller ?
- Niflerai. Je vais aller chercher ma moto.
-
Lygat, tu réfléchis toujours après avoir agi. La frontière est fermée
et grouille de soldats qui t'empêcheront de passer. Tu ne passeras pas.
Et je ne t'y aiderais pas !
-
Je me fiche de ton aide. Je vais greffer ce moteur sur ma moto et je
passerai bien. Je pense qu'ils me laisseront passer si je leur colle une
lame dans la tronche !
- Lygat Délios ! Pourquoi fait tu ça ? explosa Violette. De la violence encore et toujours !
-
Oui ! Et elle est nécessaire ! J'ai des objectifs très précis à
atteindre ! Je dois passer cette frontière coute que coute !
- Pourquoi ? soupira Violette.
- Je vais retrouver l'assassin de ma famille. Il a été localisé.
Violette s'arrêta net. Elle ne savait pas ça.
- Je... Désolée.
- Tu pouvais pas savoir. J'y vais.
- Tu es sur de toi ? S'il a assassiné ta famille, il pourrait t'avoir aussi.
-
Tu sais, je suis plus fort que ne l'était mon père et puis je suis un
lycanthrope, entrainé par le Chat Violet. Et surtout n »oublie pas le
plus important... répliqua Lygat avec un grand sourire.
- Le...plus...important... hoqueta Violette.
- Mais enfin ! s'amusa Lygat. Je suis Lygat Délios !
Violette resta interdite un instant. Regardant Lygat droit dans les yeux et cligna plusieurs fois des paupières.
Lygat
éclata de rire, attrapa son moteur et passa la porte. Il marcha une
seconde et se retourna vivement, une main sur la garde de sa rapière.
- Je suis un sapin de Noël ! ricana une vois aigue dans le noir.
- Guénini ? s'étonna le garçon.
- Nan ! Je suis un sapin de Noël ! Je suis parti pour le Canada !
Lygat décocha un violent coup de pied dans le visage du personnage.
Arrivé
aux véhicule à deux roues, il poussa le véhicule dans un coin, ouvrit
le capot, fourra son moteur dedans, brancha quelques fils et vissa
plusieurs boulons. Il travailla ainsi jusqu'à l'aube. Puis il se leva,
nettoya sommairement son visage. Il rangea sa clé à molette et son
marteau dans son sac. Il démarra son engin. En entendant le bruit des
deux moteurs, il sourit.
Violette
finit son thé d'une traite. Elle était sure d'elle. S'il était là, il
ferait la même chose. Elle allait suivre l'exemple de son imbécile de
frère ! Elle bondit hors de la cuisine et s'élança dans le garage. Elle
retira la couverture d'une camionnette rouge et bleue, aux roues
dépareillés, un seul phare et un pare brise fumé. Elle savait par quelle
porte Lygat passait !
Lygat
attendit que les gardes rentrent dans leurs cabanes et laissent la
porte sud de la ville sans surveillance, il fit rugir ses deux moteurs.
Violette
reconnu l'odeur d'essence acerbe et d'huile cramée qui caractérisait si
bien le véhicule de Lygat, elle aperçut son phare arrière rouge luire
dans la nuit.
Les
deux soldats rentrèrent dans leurs cabanons, à ce moment là, deux
véhicules fous, sans lumières, cassés et puants l'essence bondirent
droit sur la porte. L'un des soldats tenta de réagir et de fermer
l'immense portail qui cerclait la ville. Ces clandestins na passeraient
pas. La moto s'engouffra sans difficulté aucune. La camionnette passa
sur deux roues.
Chléo
releva la tête. Elle chassa la couverture qui la recouvrait et se
cramponna au bord de la camionnette. Elle suivrait le Soldat
Lycanthrope, et ce, où qu''il aille ! Elle voulait l'aider, un devoir
dont elle ne connaissait pas l'origine mais dont elle voulait savoir
l'issue.
Lygat
regarda dans son rétroviseur. Pourquoi fallait-il toujours qu'on le
suive ? Il soupira, puis il sourit. Il s'ennuierait moins que s'il avait
été seul.
Violette
savait que son ami s'arrêtera un jour où l'autre. Elle perçut du
mouvement à l'arrière. Elle rit tout bas. Elle avait de la compagnie.
L'un des soldats à la frontière de la ville grogna. Il se saisit de son téléphone :
- Allo ? Comte Vulgan ?
- Oui, que veux tu numéro 3556 ?
- « La caravane passe et les chiens aboient. »
- Non ! Pas dans cette situation, rit le Comte. Ici, c'est « le Soldat passe et le piège se referme »
Voici
le début d'une épopée qui parait pour le moment amusante et innocente
mais dont la tournure prendra un masque bien plus tragique.
Django
n'avait qu'une idée en tête en se réveillant ce matin. Momo allait
souffrir. Il enfila sa salopette, descendit de sa mezzanine sortit de sa
chambre en ramassant son fusil. Il le rangea dans la poche kangourou du
vêtement. Il descendit l'escalier, sa mère, assise à table grignotait
du pain de mie.
- Salut Maman ! lança le jeune garçon d'une vois gaie et enfantine.
- Bonjour petit amour, comment vas-tu aujourd'hui ?
- Très bien, grande sœur n'est pas levée ?
- Nan. Répondit-elle.
- D'accord, je vais manger et j'irai jouer dehors, c'est dimanche.
- D'accord, tu veux des toasts ou des céréales ? demandât-elle d'une vois chantante.
- Céréales ! cria le garçon.
A
ce moment là, une fusée descendit de l'escalier. Une jeune fille, en
chemise de nuit, de belles anglaises blondes encadraient son visage et
ses yeux bleus marines cherchaient désespérément quelque chose. Elle
tenait un téléphone dans sa main gauche et un ceinturon orné de deux
dagues, rangées dans leurs fourreaux, dans la droite.
- Bien reçu ! Je passe dans un instant. Oui, préparez les vidéos.
Elle raccrocha et posa le téléphone sur la table.
-
Maman, je vais peut-être devoir partir pour un moment, tu pourrais
préparer ma valise s'il te plait ? Elle fourra un toast dans sa bouche.
Son
téléphone vibra. Elle se saisit de l'appareil et le connecta au poste
de télévision. Une image apparut en grand sur l'écran. On voyait un
véhicule partir à toute vitesse, une moto, on voyait le conducteur de
dos. Une tignasse blanche, presque grise, c'était son seul signe de
reconnaissance.
Django reconnu tout de suite les cheveux.
- Ho ! Mais c'est Lygat !
- Pardon ? Tu connais ce type ? s'étonna la grande sœur.
- Bah ouais, c'est un ami de Momo !
- Momo ?
- Un copain.
Jaïa se saisit de son téléphone :
- Allo ? Colonel, vous voulez une bonne nouvelle ?
- Oui, allez-y Adjudant Faren.
- Délios fonce vers le nord ! Vous pouvez encore le rattraper !
- Merci beaucoup, je vous emmène, on aura besoin de vos talents pour maîtriser la créature !
- Créature ?
- Nous emmenons un Dragon.
- Parfait ! répondit-elle avec un sourire démonique.
Django
passa la porte et contourna la maison, il faisait soleil et ce matin
était particulièrement chaud. Le garçon chargea son arme et s'approcha
d'un tonneau, il shoota dedans, un cri lui répondit, il tira trois coups
de feu dedans, un personnage en sortit ! Il courut autour du tonneau,
c'était le personnage que Lygat et Chléo avaient baptisé Guénini la
veille.
- Viens ici ! rugit Django d'une vois rauque et menaçante !
- Mais ta gueule ! T'es pas beau !
Django tira une nouvelle fois dans sa direction
- J'arrive monsieur.
- Bien ! Aujourd'hui on va partir jouer au dépôt de l'armée !
- Nan, t'es pas beau et t'a pas de survêt' !
- La ferme ! Tu viens ! Je prends mon vélo, toi tu cours derrière !
- Oui monsieur !
Django et Guénini partirent en direction du dépôt
Jaïa
embrassa sa mère, enfila son uniforme kaki, attacha son ceinturon et
bondit sur son scooter. Elle dépassa son petit frère, elle lui fit un
petit coucou. Le garçon répondit avec un sourire, quel enfant adorable.
Jaïa
travaillait à l'armée depuis deux ans en tant que dresseuse. Elle
gérait l'atelier aux créatures. Son rôle sur le terrain était plus que
primordial mais malheureusement très rare. Elle allait pouvoir faire ses
preuves et récupérer une promotion de plus.
Elle
arriva au dépôt au moment où les membres de son groupe répondaient à
l'appel. Dans deux heures, elle aurait rattrapé Délios !
Lygat
posa le pied à terre. Son réservoir était à moitié vide et il avait
soif. La camionnette s'arrêta derrière lui. Violette sortit et Chléo
bondit de la plage arrière.
- Elle est venue aussi ? s'étonna Lygat.
- Oui je suis venue ! Je ne sais pas pourquoi, mais je suis venue !
- Ben ça promet... soupira le Soldat.
-
Lygat, j'ai entendu deux choses intéressantes à la radio, intervint
Violette, Primo, le pays est en état d'alerte, l'Ecole de Formation a
disparu.
- Disparue ? Tu veux dire détruite ? Les tanks l'ont ravagée. Dit Chléo.
- Non, ils ont insisté sur le fait qu'il l n'ont rien trouvé et que le Désert a rétréci.
- Rétréci ? demanda Lygat. Comment ils auraient pu faire ça.
- J'en sais rien. De toutes manières, ça nous dépasse on a encore plus de trois heures de route jusqu'à Niflerai.
- Mouais, en route.
- Attends ! La seconde chose : tu es recherché !
- Encore ?! soupira Lygat.
-
Oui, l'armée veut ta peau pour usurpation d'identité et tout ce que tu
as fait pendant ces deux dernières années ! Des attentats et des
meurtres. Quelle sorte d'existence tu mènes ?
-
Je pourchasse ma cible, j'utiliserais tous les moyens à ma disposition
et je sacrifierais ce qu'il me semble juste de sacrifier.
- Lygat... C'est ta vie, alors je ne vais pas m'en mêler, mais si je peux t'aider, dis le moi.
- Je m'en souviendrai ! On y va, si l'armée me cherche, ils vont pas tarder à débarquer !
Lygat
se saisit de sa moto, le poussa et la souleva avant de la poser dans la
remorque de la camionnette. Il tendit l'une de ses épées à Violette.
Elle s'en empara et le remercia. Ils montèrent tous dans la camionnette
et le véhicule redémarra.
Guénini
n'en pouvait plus. Il tomba au sol et afficha son sourire stupide.
Django, quand à lui regarda, sa sœur venait d'embarquer dans un camion.
Une idée germa dans son esprit.
- Momo !
- Nan ! Moi c'est Guénini !
- Pas grave, va vers le camion, prends ce bâton et tape sur le coté droit !
- Ouais ! Survêt' !
- Arrête de dire ce mot à tout bout de champs !
- Oui ! Espèce de papillon !
Guénini s'approcha du camion, un soldat descendit et le vit :
- Tu es perdu ? C'est pas un endroit pour les enfants tu sais.
- Ta mère ! cria-t'il.
-
Pardon ?! Viens là toi ! Le soldat le poursuivit un instant et Guénini
glissa sous le camion. Django bondit sur le toit et se tapit de manière à
être le moins repérable possible.
Le
camion démarra, Guénini s'accrocha au pot d'échappement, sa main était
coincée ! Django rigola très fort. Guénini leva tout doucement la main
et écarta le majeur et l'index en affichant un sourire stupide !
La
camionnette se gara à l'entrée de Niflerai. Lygat soupira et se saisit
de sa carte SD, il devait acheter un nouveau téléphone. Cette dernière
chose faite il inséra sa carte dans son téléphone, rétablit ses anciens
numéros, mémos et autres choses utiles. Il appela Mona.
- Mona ?
- Lygat ?
- Oui ! Je viens d'arriver à Niflerai, le temple est en haut d'une colline. Vulgan doit y être.
- Et tu vas y aller comme ça ? Kamikaze ?
- J'ai pas trop le choix.
- Et s'il a déjà réveillé les sceaux ? S'il ne fait que brandir le Croc du Diable, tu fais quoi ?
-
Tant pis, je vais attendre un moment, je viens d'acheter une arme, une
épée de masse, il y existe peut être un moyen de la rendre plus
puissante.
- Je fais un recherche, je te rappelle des que j'ai un truc qui tient la route !
- Merci.
Chléo hésita entre les concombres et les courgettes... Elle ne savait que prendre...
Violette regardait le soleil de midi. Elle avait faim.
Lygat sentit son portable vibrer : Un message de Vulgan :
Cher Lygat,
Regarde au Sud et amuse-toi bien !
Comte Vulgan
Lygat tourna la tête, un nuage de poussière arrivait droit sue Niflerai. L'armée !
Lygat
courut il ajusta la lame qu'il venait d'acheter, elle lui plaisait
beaucoup ! Une lame large de treize centimètres et longue d'un mètre
vingt ! Une vraie arme, comme le Croc du Diable. Arrivé à la
camionnette, il descendit sa moto et l'enfourcha.
Violette
vit Lygat démarrer son véhicule et s'élancer sur cette vague de
poussière, épée en main. La suite allait être explosive.
Lygat
ricana, personne ne l'arrêterait. Pas même l'armée. Il remarqua six
camions, l'un plus gros que les autres... Rien de bien effrayant. Le
premier était à moins de dix mètres
Neuf
Huit
Sept
Six
Cinq. Lygat arma son bras droit, affermissant son poignet et tendant sa lame à l'horizontale.
Quatre
Trois
Deux
Un
Lygat
dérapa et s'enfonça dans l'ornière à gauche de la route, il frappa
violemment le côté du camion et son véhicule fit plusieurs têtes à queue
avant de repartir en direction du premier camion. Lygat frappa l'avant
du véhicule ennemi et largua sa moto dans la forêt avant de bondir et de
détruire le moteur.
Chléo sortit de l'épicerie, un sac de poivrons à la main.
Django avait ramassé Guénini et les deux compères s'enfuirent dans la forêt
Violette secoua la tête d'un air amusé, Lygat, toujours aussi impulsif.
Chléo jura qu'un jour, elle serait plus utile qu'une petite acheteuse de poivrons.
Jaïa
et son unité bondirent hors du camion, armes en mains, épées,
poignards, fusils et revolvers... Plus de trois cent hommes pour un seul
adolescent de seize ans.
Vulgan éclata de rire, son plan se déroulait plus vite et mieux que prévu, les humains étaient vraiment stupides.
Lygat bondit si haut qu'il pouvait voir le Temple des Regrets, le premier camion explosa.
- Vulgan, c'est bientôt ton tour ! rugit le Soldat en plongeant sur ses adversaires.
Un
premier soldat bondit sur Lygat, son enthousiasme fut accueilli pas un
coup de pied à la mâchoire, un second inaugura la lame géante et un
troisième courait, le corps en feu.
Jaïa
bondit droit sur cette silhouette qu'elle connaissait si bien. Son
premier coup fut paré par la lame et le deuxième fut bloqué par une
semelle ferrée. Un poing violent s'abattit sur son front, elle recula
d'un mètre. En se redressant, elle vit ce rictus qu'elle ne rencontrait
que dans ses cauchemars, Lygat Délios, le Soldat Lycanthrope. Enfin, le
combat qu'elle avait tant attendu allait commencer.
Lygat se redressa et ricana, tout à coup. Il se figea :
- Hey ! Je te connais toi !
- Délios ! rugit la fille.
- Ha ! Ben tu me connais aussi !
Jaïa
se lança droit sur le démon, ce dernier la saisit par le col et la fit
planer pendant un instant. Son crane rencontra l'acier dur d'un camion.
Noir total.
Lygat soupira : deux bonnes centaines de soldats étaient devant lui, l'un d'entre eux semblait être le chef...
-
Lygat Délios ! Je suis le Colonel Tredan, je suis ici pour vous arrêter
et vous mener au tribunal, coopérez et nous ne vous tuerons pas.
- Pourquoi je devrais vous suivre, vous avez quelque chose à me reprocher ?
-
Exactement : voici la liste : meurtres, attentats, vols et le plus
grave de tout : Pacte avec le Diable ! Lygat Délios, vous n'êtes plus
digne de vivre sur terre ! Pactiser avec l'ennemi est puni de mort !
Nous avons ordre de tirer à vue et de vous tuer si nécessaire !
- Très bien...soupira Lygat en s'assouplissant. Vous allez la fermer et mourir tranquillement !
- Ha oui ? Et on va mourir comment ? Tu vas nous lancer ton épée ? Nous sommes presque trois cent ! ricana un soldat.
L'épée
de Lygat s'envola et lui trancha la tête, Lygat ne prit même pas la
peine de la ramasser, il retira son cache œil et fit craquer ses doigts.
Il se tordit soudain se douleur, il se vouta et se contorsionna de
plusieurs manières invraisemblables. Une aura rouge sang s'enflamma
autour de lui.
Son œil droit émit une lueur froide, presque tranchante. Lygat ramassa son arme. Il se tint à peu prés droit.
- Tu es même maudit à l'intérieur ? ricana le Colonel
Lygat rugit :
- J'invoque la force sacrée des soldats infernaux, la frappe qui consume le mal comme le bien ! Assaut Lunaire !
Lygat
abattit vilemment son arme sur le sol, une vague de sang noir frappa
les soldats de plein fouet. Plusieurs d'entre eux parvinrent à s'enfuir.
Ceux qui échouèrent se liquéfièrent.
Il ne restait plus qu'une douzaine de soldats. Lygat tomba à terre et se releva aussitôt, chancelant. IL avait raté son coup !
- Après un tel coup, il doit être épuisé chef !
- C'est parti ! hurla le Colonel.
Les
douze soldats bondirent dans la direction du guerrier. Tout à coup, une
boule de feu de la taille d'un ballon de football faucha le premier
soldat. Une lame fine frappa deux épées qui perdirent instantanément
leurs lames.
- Hein ?! rugit le colonel.
- Stop ! Lygat est avec nous ! rugit Chléo
- Pas touche à mon petit frère ! s'emporta Violette
- Des alliées ? Il y en a encore beaucoup des renégats à arrêter dans ce coin ? explosa le Colonel.
-
Non, deux suffiront pour détruire ta bande de minables ! rugit Violette
en s'élançant au milieu d'un tourbillon de boules de feu.
La suite plus tard !
je vous présente ma meilleure fic, celle sur laquelle je bosse depuis
longtemps ( environ 4 ans.). Cette neuviée symphonie de l'héroic fantasy
est mon chef d'oeuvre innachévé que je reprends depuis peu à partir des
notes que j'ai écrites il y a longtemps...
Forgotten Legends
Chapter One : The Sacred Amaranth
Martin MRX
[size=18]Prologue : Religions et Guerres
Chapter One : The Sacred Amaranth
Martin MRX
[size=18]Prologue : Religions et Guerres
Le monde Double se nomme ainsi car il est
composé de deux pays. Ces deux pays ne représentent que deux patries
différentes qui vivent en communauté, échanges commerciaux, conquêtes,
les rois de ces deux pays sont très amis. Les deux pays attendent une
prophétie qui apportera l'Âge d'Or aux deux pays, à l'emplacement de la
Pointe, une montagne lisse et pointue, le prophète Astros doit se
réveiller. Hélas, l'un des deux rois, cupide et machiavélique a tenté de
soumettre l'Esprit à sa volonté, son échec a causé la fureur du
Prophète. Deux ans, après, le monde se remet doucement, mais surement de
ses blessures.
Chapitre 1
Un désert moins vide et paisible qu'il n'y parait...
Un désert moins vide et paisible qu'il n'y parait...
La
jeune fille, courut plus vite encore, elle tentait de rattraper son
patient, il courait bien vite pour quelqu'un qui avait une jambe
cassée.
- Revenez, je vous en prie, je vais me faire gronder.
Un
<< CLAC CLAC >>, son bien particulier des béquilles en
bois claquées à la hâte sur le sol de pierre la dirigea vers le poste
d'observation. Redoublant d'efforts, elle tourna et se rattrapa à un
montant de porte.
Son malade était là, gisant au sol :
- Mais qu'est ce qui vous est passé par la tête ? Je vais me faire disputer !
- Il est là ! Il est là ! Il est là ! Il faut l'aider !
- Mais qui ? Cela fait une demi-heure que vous me parlez de quelqu'un qu'il faut aider !
- Le guerrier ! Il a besoin d'aide !
- Qui est ce guerrier ?
Elle aida le malade à se relever, le mena à l'infirmerie et constata avec un
soupir de soulagement que sa tutrice n'était pas encore revenue.
- Là... Allongez-vous sur le lit.
- Un soldat, il m'a aidé alors que des bandits m'attaquaient.
- Et ou est-il ? s'enquit la jeune fille, un soldat contre plusieurs bandits du désert, il ne fera pas long feu.
- Il les a pourchassés. Je ne sais pas ou il est.
La tutrice de la jeune infirmière entra, tonitruante, une vieille femme aigrie et obèse, toujours armée d'une seringue.
- Chléo Milfred, que faisait cet homme, blessé, à courir dans les couloirs ?
-
Ben, je, il, je, il a courut et je l'ai suivi, c'était comme
si on jouait à chat... Heu non, c'est pas ça, c'est come si il était
devenu fou et qu'il voulait aller sauver son p'tit chat Heu non, c'est
pas ça ! Il voulait sauver un soldat qui l'avait sauvé des p'tits
chats... Heu non, c'est pas ça...
- Mademoiselle Milfred... Pouvez-vous me prouver ce que vous m'avancez ?
La
jeune fille ne savait plus vraiment ou elle en était dans son récit,
elle se demandait d'où sortait ces p'tits chats dont elle ne cessait de
parler, elle mélangeait tout et n'importe quoi et commençait à
insupporter sa supérieure.
Tout à coup, une explosion ébranla la terre, un feu se déclara dans les montagnes tout prés du bâtiment.
Le
jeune homme bondit hors de la grotte, il saignait du nez et sentait la
poudre brulée. Deux brigands le suivirent et s'élancèrent droit sur lui,
le premier armé d'une massue et le second d'un sabre. Le jeune homme
bondit et décocha un coup de pied au premier, le second tenta de le
frapper et l'agile combattant le balaya et lui infligea une violente et
douloureuse clé de bras avant de lui assener un puissant coup de poing à
la nuque. Il recula, resta en garde face à l'entrée un instant puis se
détendit.
Il était maintenant plus débraillé qu'en arrivant, son jean
était noir de suie, son T-shirt avait été protégé par la chemise qu'il
portait grande ouverte par-dessus. Ses baskets n'en avaient plus pour
très longtemps et son bandeau à l'œil droit s'effilochait. Il ramassa
son épée, un énorme triangle d'acier isocèle monté sur moteur et la
rangea dans son dos, elle tenait toute seule, sans qu'il ai jamais
compris pourquoi. Ses cheveux blancs étaient sales et roussis par
l'explosion. Son œil jaune pleurait à cause de la chaleur des flammes
qui rongeaient ce repère de voleurs. Son kit main libres grésilla :
- Lygat ? Tout va bien ? demanda une voix féminine.
- On peut dire ça ! Mona, Loyce n'était pas là ! Dis le au maître.
- Bien, que compte tu faire ? Retour à la base ?
- Non, je vois un bâtiment, une sorte de forteresse.
- L'école de formation des soldats de Lan-Hog. Tu veux y faire un tour ?
- Oui, pirate leur système pour annoncer l'arrivé d'un nouvel élève.
- Je t'annonce en tant que professeur.
- Professeur de quoi ? Je sais lire et compter mais pas au point d'enseigner.
- De combat, ça te va ?
- Parfait, mais il n'y a personne en poste ?
- J'envoie l'ange de la mort le faucher.
- Génial, je t'adore Mona !
Le
garçon bondit jusqu'en bas de la falaise, il ramassa son véhicule, une
moto défoncée dont la carcasse tombait en lambeaux. L'engin fuma dés que
Lygat tourna la clé. Le moteur cala trois fois et Lygat put enfin
repartir.
Chléo, la tutrice et le blessé se retournèrent en même temps... Devant l'air ébahi de la tutrice, Chléo fit un sourire d'ange :
- Vous voyez, ce désert est moins paisible et vide que vous ne le pensiez !
La grosse dame s'assit sur une chaise, elle cherchait quelque chose :
- Où sont mes calmants ?
Chléo, habituée à gérer ce genre de crises fit jouer deux tiroirs et trouva le petit cylindre blanc et le tendit à la dame.
- Ouvre le... suffoqua la vieille dame, au bord de la crise.
- J'essaie.
Le bouchon sauta avec un bruit fluide, Chléo tendit le tube et la dame avala trois gélules.
- Laisse-moi ! rugit la tutrice.
Chléo,
trop heureuse ne put réprimer un sourire et bondit hors de la salle en
poussant un cri de terreur qui satisferait surement la tutrice. Elle
rentra dans sa chambre et retira son uniforme d'infirmière pour enfiler
une longue tunique en satin blanc et des bas de la même couleur. Elle
coiffa ses longs cheveux bruns et bondit hors de la pièce.
Elle courut jusqu'aux murailles et se posta juste à côté d'un garde.
- Bonjour Thomas !
- Ho ! Mademoiselle Milfred ! Comment allez-vous ?
- Tout se passe bien, vous ne vous ennuyez pas trop ?
- Ho ! Vous savez, j'ai l'habitude. Et je pense que l'on va avoir droit à un combat !
Le
soldat désigna un homme debout devant la porte, face au désert, fixant
un long nuage de fumée qui provenait de l'arrière d'une moto. Le
véhicule était à moins de cent mètres. Chléo grimaça. Cet homme devant
la porte n'était autre que Yuval, le professeur d'arts martiaux, il
était armé d'un nunchaku. Avec son air sévère, ses treillis, rangers et
gilet pare balles, cet homme inspirait la crainte et le respect dans
l'établissement. Et le personnage que l'on voyait arriver ne semblait
pas particulièrement sérieux.
Lygat freina, il fit une courbe devant
l'homme qui l'attendait, projetant ainsi un nuage de poussière et de
fumée dans son visage. Le colosse ne broncha pas.
Lygat mit un pied à terre.
- Hey ! Portier !
Aucune réponse.
- Heu... Les pom-pom girls qui m'accueillent, logiquement, elles sont jolies.
Aucune
réponse, mise à part le fou rire de Chléo. Elle n'en pouvait plus, elle
riait aux larmes. Ceci arracha le professeur de son royaume de silence
et de sérénité.
- Qui est tu ? Un petit punk qui cherche un endroit où réparer son tas de ferraille ?
- Lygat Délios, professeur de combat ! Je viens remplacer le mec qui est mort il y à une heure.
- Hein ?! Si vite ?
- J'étais dans le coin, on m'a envoyé un message et je suis venu. Regardez vos mails.
- Tu n'es pas professeur de combat ! Tu es trop jeune !
- Et vous par contre, vous n'êtes pas beau !
-
Tu me gonfles ! Petit punk, je vais te proposer un petit
marché : je vais te défier, si tu gagnes, je t'engage officiellement, si
tu perds, tu retournes à la Fédération et tu m'envoies un collègue !
- D'accord, mademoiselle ! Mademoiselle !
Chléo vit qu'il s'adressait à elle.
- Que voulez vous ?
- Allez me préparer une chambre et un bureau, je vais devoir coucher un blessé !
- Tu es amusant, vermisseau ! grogna le combattant, je t'attends !
Lygat bondit en avant, son pied frappa le nunchaku de plein fouet, le faisant reculer d'un mètre.
- Voila qui promet ! rugit-il en s'élançant à nouveau !
Chapitre 2 : Doutes et suspicions.
Chléo retint son souffle.
Lygat
se remit en garde, genoux fléchis, poings serrés et talons
perpendiculaires. Le colosse en face de lui fit tournoyer son nunchaku.
-Tu veux retourner pleurer dans les jupes de maman ? Petit punk ?
-Mais... Vous portez pas de jupes. Remarqua Lygat.
-De... Petit arrogant !
Le
colosse s'élança, poing en avant. Lygat contourna le coup, bondit et
frappa d'un coup circulaire avec sa jambe droite. Yuval reçut le coup de
plein fouet dans le visage. Lygat n'attendit pas et bondit pour frapper
de son poing. Le colosse hurla et roula sur le côté.
Il
se releva et courut droit à Lygat et frappa d'un coup de poing
surpuissant qui fit s'envoler Lygat vers la muraille. Il se releva et
courut décocher un coup de pied identique au premier mais qui, cette
fois, visa la mâchoire. Le professeur parvint à attraper le pied et
balança le jeune homme au loin. Lygat atterrit et se releva d'un bond.
-Thomas ! Votre glaive je vous prie ! Rugit le colosse.
-Hein ?!
-Tu as parfaitement compris !
A contrecœur, le soldat fit tomber son glaive au bas de son poste d'observation.
Professeur Yuval ! Ce n'est qu'un jeune homme ! S'insurgea Chléo.
Tant pis pour lui, je n'aime pas les arrogants. Bougonna le géant.
Lygat
approchait en titubant quand le professeur de combat s'élança sur lui.
Le premier coup fut porté avec le plat de la lame. Lygat tomba et se
releva.
-Papy !
-C'est Yuval !
-Ouais, on s'en fiche. Je ne donne pas de nom à mes hamsters.
Chléo s'écroula de rire, bien que la situation ne soit pas amusante du tout.
-Qu'est ce que tu veux ? Prier ? Interrogeât le géant.
-Nan, ça on s'en fout ! Je veux que tu poses le joujou dans ta main droite.
-Hooo ! Petit punk a peur de mourir ?
-Nan, ça on s'en fout ! Mais je pourrais te faire bouffer ton arme si tu ne la poses pas.
-On va voir ça !
Le professeur bondit sur le jeune homme qui réagit en un instant, dégaina son épée géante et para le coup de Yuval.
-C'est une épée ce truc ? Interrogea le professeur.
-Croc du Diable, la Vrille Infernale ! Tonna Lygat
Yuval
recula, intrigué. Lygat semblait en transe lorsque soudain, la lame de
son arme tournoya sur elle-même. La vitesse faisait que la lame
ressemblait maintenant à un cône géant. Lygat bondit et frappa Yuval.
Le colosse gémit et s'écroula. Du sang recouvrai le sable et le glaive gisait, brisé.
Plus
tard, Yuval se leva, il faisait nuit. Il entendait un ronflement dans
la pièce. Il mit un instant à réaliser qu'il se trouvait dans sa
chambre. Il hurla. L'infirmière titulaire accourut.
- Yuval ! Qu'avez-vous ?
- Le... Le... Le nabot !
-
M. Délios vous a affronté et à gagné selon les règles que vous aviez
établi. Il est à l'infirmerie avec mon assistante pour le contrôle.
- Je... Je vais l'éliminer !
- Et vous deviendrez un meurtrier !
- Il est... insupportable... Je...
- Reposez vous quelques jours, M. Délios vous remplacera.
Dans
l'autre partie du bâtiment, Lygat, torse nu assis sur un lit ouvrait la
bouche, Chléo regardait à l'intérieur à l'aide d'une lampe de poche.
Elle relâcha la mâchoire :
-
M. Délios, vos dents sont anormalement pointues et tranchantes alors
que sur votre dossier vous êtes désigné comme Etre humain. Pouvez-vous
m'expliquer ?
- Je suis un Lycanthrope, c'est une race non-officielle.
- Bien, je le rajoute dans les remarques. Comment êtes vous devenu Lycanthrope ?
- Mordu par une sale bête, j'ai rencontré un alchimiste qui m'a préparé une potion pour maitriser mes pulsions.
- Bien ! Maintenant, je vais vous mesurer et vous peser.
- Pas la peine les données sur ma carte sont récentes de moins d'un mois.
- Bien, permettez que je voie cet œil.
La jeune fille toucha la bande de gaze.
- Pas touche ! hurla Lygat.
- Hein ?!
Chléo fut projetée en arrière.
- Désolé, mais c'est douloureux. Ne touchez pas !
- Je vois... Mes excuses.
- Nan, c'est moi qui m'excuses, j'aurais du vous prévenir.
Le
lendemain, Lygat se réveilla vers 6 heures du matin. Il s'étira, se
leva, enfila son jean. Il boucla sa ceinture et rasa sa barbe naissante.
Il enfila une longue veste, peigna ses cheveux en arrière tout en se
brossant les dents.
- Purée ! Je n'ai pas l'habitude de me lever si tôt !
Tout
à coup, un doute affreux le surprit. Il se retourna lentement vers le
réveil digital, se rapprocha doucement. Il était à l'envers et indiquait
9 heures 14.
Lygat
bondit, enfila ses chaussures ferrées et courut dans les couloirs quand
tout à coup il fit demi-tour. Il oubliait son téléphone et son épée.
Chléo
attendait sa tutrice partie chercher le nouveau professeur. Elle était
habillée spécialement pour la cérémonie d'entrée d'un nouveau professeur
et voilà que ce dernier était en retard. Elle hésita un instant puis
estima qu'il était temps de rejoindre son ami, le garde Thomas.
Le jeune homme baya. Puis il geignit.
- Mais ils n'ont rien d'autre à faire que de mettre des plaques indiquant seulement la sortie ?
Il errait dans ces couloirs depuis une demi-heure. Il avait suivi des plaques d'indications au hasard et était perdu.
Son portable vibra, il le sortit de sa poche, souleva le clapet :
- Oui ?
- Lygat !?
- Non c'est Georges...
- Lygat ! Vite, sort de cet endroit ! hurla une voix apeurée.
- Mona ! Explique-moi ce qui se passe ! rugit l'autre
- Lygat, Sékatan attaque !
- Hein ?!
- Ta cible les a corrompus par je ne sais quel moyen, le maître les a localisés ! Il s sont à quelques minutes !
- Super ! ironisa le soldat.
- Je voudrais que tu quittes cette zone, tu recevras les nouvelles instructions plus tard !
- D'accord !
Lygat
raccrocha, il devait retrouver sa moto à tout prix. Il n'avait pas
encore fini de payer les pièces du moteur. Il se souvint tout à coup
qu'il était perdu.
Chléo grimpai le long de l'échelle quand tout à coup Thomas bondit et s'affala au sol. La muraille explosa à ce moment là.
Quatre
tanks arrivaient droit sur eux, canons dressés, prêts à faire feu. Les
deux tanks du milieu accélérèrent, laissant les deux autres derrière et
fonçant droit sur Chléo et Thomas.
Thomas
poussa Chléo sans qu'elle eu le temps de réagir. Mais il glissa et ne
put plus bouger. Il allait se faire écraser par le tank quand ce dernier
s'envola droit dans la montagne. Une explosion de fumée dans la chaîne
montagneuse laissa place à un trou gigantesque au fond duquel reposait
le tank, tranché en deux.
Lygat apparut, épée en main.
- C'était moins une !
- Merci beaucoup, M. Délios. murmura Thomas.
- No problemo ! répondit l'intéressé. Le pire c'est ça.
Il désigna une seconde ligne de tank qui cachait l'horizon.
Chléo se précipita sur Lygat :
- Comment vous avez fait ça ?
Elle désignait le tank encastré dans la montagne.
- Ben... En cognant dessus.
- Et pour vous il est logique ou même rationnel de balancer des tanks dans des montagnes d'un seul coup ?
- Disons que c'est habituel. s'esclaffa le lycanthrope.
- Vous me cachez quelque chose.
- Je vous cache plein de choses !
- Vous pouvez être sérieux un instant ?
- On verra après le combat ! Thomas, allez réunir la totalité des groupes et postez les derrière le bâtiment.
- Bien monsieur. opina le soldat.
- Derrière le bâtiment ? Vous pouvez m'expliquer ?
- Vous allez à l'abri !
- Je vais me battre aussi ! Je suis une magicienne !
- He bien allez rejoindre votre groupe !
La jeune fille s'exécuta à contrecœur.
Lygat avait fait réunir toute l'école derrière le bâtiment, il se mit en hauteur sur une caisse :
-
Salut à tous ! Vous ne me connaissez pas, mais c'est pas grave, on a
plus urgent à faire que de faire connaissance. L'armée de Sékatan est
composée de boulets, aussi ils viennent tous en ligne. Alors voila le
plan : on bourre l'entrée d'explosifs et on se planque derrière le
bâtiment, ensuite, pendant que les renforts arrivent, je vais chercher
du monde à la Fédération.
- M. Délios... appela un vieil homme.
- Vous êtes ?
- Le Directeur. J'approuve votre plan, mais j'aurais aimé en discuter avec vous avant.
- Pas de problèmes, on prend un thé et des gâteaux ?
-
Plus sérieusement, le Fédération ne vous croira pas si vous venez seul,
aussi je vous confie cette lettre que je viens de rédiger. J'aimerais
vous confier une tâche un peu plus complexe. Venez me voir dans cinq
minutes.
Lygat
répartit les bombes dans les groupes et les soldats les placèrent un
peu partout dans l'entrée. Le Directeur prit Lygat par l'épaule :
-
Voilà, vous connaissez notre étudiante en infirmerie, Chléo Milfred.
J'ai promis à son père que si la guerre se déclarait, je lui renvoyais
sa fille. J'aimerais que vous la raccompagniez à Vitori. En échange, je
vous exempte de tous services envers l'armée.
Lygat réfléchi un instant.
S'il
était exempté, il pouvait passer la frontière tranquille et traquer sa
cible dans le pays voisin. Il accepta donc. Les tanks se rapprochaient
dangereusement, Lygat couru à sa moto et la démarra. Il s'arrêta auprès
de Chléo :
- Vite ! Monte !
- Vous me tutoyez maintenant ?
- On va faire un bout de route ensemble. Tu rentres à la maison.
- Hein ?!
- Cherches pas, monte !
Chléo se souvint de la promesse faite du Directeur à son père, elle soupira et obtempéra, l'heure n'était pas à discuter.
Lygat
passa soigneusement entre les explosifs et regarda le soleil couchant
sur sa gauche, il regardait en direction du Nord, la capitale était pas
là, il fonça, droit sur les tanks ennemis. Il dégaina son épée.
- Chléo, accroches toi bien !
Chapitre 3 : Vol d'une arme démoniaque et rencontre d'un étrange personnage.
La
moto aborda un virage serré face au tank central, le soleil éblouissait
le conducteur du véhicule à deux roues. Lygat tira brutalement le
guidon en arrière. Le deux-roues décolla et atterrit sur un tank.
– Mais vous êtes fou ! Hurla Chléo, choquée par la manière de faire de son conducteur.
– Je me concentre ! Rugit l'intéresse.
Lygat
fit passer le véhicule derrière le tank et put continuer dans la
direction de la capitale pendant environ une minute lorsque soudain, il
sentit un choc brutal sur le flanc de son véhicule.
Une balle de fusil.
Yuval
rechargea son arme, bien que blessé, il ne comptait pas abandonner et
laisser le nabot prévenir les renforts, aussi, il tira une seconde fois
et fit mouche encore, dans le flan du véhicule. Délios stoppa le
véhicule.
Lygat aperçut Yuval, il ricana et éclata d'un rire hystérique.
– Chléo, regarde ça, Yuval dans la jeep des ennemis !
– Que fait-il là ?! Explosa la jeune fille.
Une balle siffla prés d'eux.
– Il fait joujou avec un fusil, répliqua Lygat.
– Il n'était pas de notre côté alors... murmura Chléo.
– Dommage pour lui.
Lygat
bondit en avant, prêt à faire manger son arme à Yuval, ce dernier,
voyant que le jeune homme avait abandonné son véhicule n'hésita pas un
instant. Il redémarra le sien.
Chléo,
voyant la scène de loin comprit que Lygat courrait droit dans un piégé.
Yuval comptait lui tourner autour et lui tirer dessus en même temps.
Elle réfléchit au sort qui pourrait l'aider. Elle souhaitait immobiliser
Yuval. Les jeeps étant conçues pour rouler n'importe où ne craindraient
donc pas une changement de structure du sol.
Mais par contre, foudroyer le moteur stopperait surement la machine.
Yuval
tourna autour de Lygat, comme Chléo l'avait imaginé. Lygat, ne voyant
qu'une «tactique» possible bondit et frappa le véhicule. Son coup ne
porta pas et il s'affala dans le sable.
L'ex-professeur
chargea son fusil et tira à nouveau, le nabot para la balle avec
aisance. Yuval rechargea tout en tournant autour de son adversaire. Tout
à coup, un bruit sourd déchira l'atmosphère et son véhicule s'illumina,
crachota et enfin s'arrêta.
Fière
d'elle, l'apprentie magicienne se laissa tomber en arrière. Cet éclair
l'avait épuisée. Elle s'allongea sur le sable quand le ciel s'assombrit
et l'air devint soudain bruyant. Un hélicoptère passait au-dessus d'elle
et se posta au-dessus de la jeep de Yuval. Elle redressa la tête.
Lygat
bondit sur Yuval et le frappa au visage, du sang jailli de sa joue
déchirée. Puis, le soldat lycanthrope décrivit un cercle dans les air
avec son arme et frappa son ennemi de toute ses force, lui déchirant un
bras et lui arrachant un hurlement de douleur. Tout à coup, Yuval
s'éleva dans les airs.
L'homme
se tenait dans l'ouverture de l'hélicoptère, un masque vénitien
couvrait le haut de son visage allongé, sa grande cape noir lui donnait
un air élancé et sa rapière, démesurée le faisait paraitre plus grand
encore. Il donna deux ordres :
– Je veux récupérer le semi-cadavre et l'épée démoniaque.
Deux
bras d'acier jaillirent de l'hélicoptère, le premier souleva Yuval sans
ménagement et le second frappa la nuque de Lygat, ce dernier tomba, à
moitié assommé et tenta, dans un dernier et vain espoir de rattraper son
épée qui déjà disparaissait dans les bras de l'homme masqué.
L'homme au masque, triomphant salua le vaincu :
–
He bien, M. Délios, je vous dois une fière chandelle pour m'avoir
apporté la Clé du Temple des Regrets ! Remerciez bien votre maître de me
l'avoir offerte !
Lygat se saisit de son téléphona portable et photographia le sigle de l'hélicoptère, sigle qu'il n'avait jamais vu auparavant.
Yuval se réveilla, allongé sur un brancard, un homme masqué était penché sur lui :
– Bien dormi ? Interrogeât ce dernier.
– Qui... êtes vous ?
– Ho ! Vous reprenez drôlement vite vos esprits !
– Je vais mourir ?
– Non, vous allez devoir faire un petit sacrifice. Sourit l'homme masqué.
– Allez y, si vous voulez l'un de mes organes, prenez le, je n'ai plus rien à perdre.
– Non ! Je veux simplement que vous travailliez pour moi ! Se récria l'étrange personnage.
– Quel genre de travail ? Et comment ? Ce petit nabot m'a esquinté. Toussa Yuval.
– Vous comprendrez en temps voulu, sachez simplement que si vous acceptez, vous pourrez vous venger de Lygat Délios.
– Mais... Qui êtes vous enfin ?
– Appelez moi Comte Vulgan !
Lygat se releva, il faisait nuit et pourtant, il voyait comme en plein jour de son œil droit.
Œil droit !?
Il se toucha le visage, la bande de gaze n'était plus là ! Chléo non plus. Il releva la tête.
Seule
sa moto gisait au milieu du sable. Il chercha l'école de Formation du
regard, elle n'était plus là. Quelque chose clochait.
Il se leva avec difficulté, ses membres étaient engourdis. Tout à coup, il se souvint :
– Le Croc du Diable !
Il
se saisit de son portable et composa un numéro à toute vitesse, il posa
l'appareil contre son oreille et chercha Chléo du regard. Une voix
féminine lui répondit :
– Lygat ? Pourquoi tu appelles ?
– Mona ! C'est la misère ! Je me suis fait embarquer le Croc du Diable !
– Pardon ? S'écria la personne au bout du fil.
– Un hélico avec un guignol masqué me l'a embarqué, je t'enverrais la photo. Qu'est ce que je fais ?
– Tu attends, je vais interroger le maître.
Le
temps passa très lentement pour Lygat, le maître allait le tuer ou
pire, le transformer un bestiole. Il ferma les yeux, il se demandait si
Mona parviendrai à lui sauver la vie. Elle se débrouillait bien à
l'oral.
Le téléphone grésilla :
– Lygat, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
– Envoie la bonne. S'écria le garçon.
– Tu as deux semaines pour trouver le Croc du Diable.
– C'est tout !?
– C'était ça ou rien, tu as de la chance !
– Admettons, achève moi, envoie la mauvaise.
– Ta cible est protégée, mais ta mission doit continuer.
– Protégée ?
– Engagée dans l'armée de Sékatan !
– Purée, c'est des boulets ! Ils prennent un Renégat dans leurs troupes ?!
– A toi de te débrouiller maintenant, tu rappelles des que tu as remplis un de tes objectifs !
Lygat
raccrocha. Deux semaines pour retrouver une épée perdue dans la nature.
Sans armes. En plus il devait emmener cette fille à la capitale, il
n'était pas rendu. Il se demandait justement ou elle était, il
s'approcha de sa moto, elle dormait derrière. Rassuré, il la secoua.
Chléo
semblait s'éveiller d'un rêve. Son invocation de la foudre l'avait
épuisée et elle avait faim. Elle se réveilla complètement lorsque Lygat
la secoua comme un prunier. Elle écarquilla les yeux puis le repoussa :
– Vous ne savez pas vous tenir avec les autres vous ! Ce n'est pas comme ça qu'on réveille une jeune fille.
– ... aucune réponse de la part du garçon.
– Et puis vous êtes prié de répondre au lieu de soupirer ! C'est très impoli !
–
Bon, écoute moi bien ! Primo : Tu as eu de la chance, j'ai failli te
réveiller à coup de flotte ! Secundo : C'est moi qui commande ! Tertio :
Je dois te ramener à ton père, mais ils ne m'ont pas interdit de te
couper en tranches ! Alors évite de la ramener ! Maintenant, monte sur
cette moto, ferme la et on y va !
La
jeune fille fut choquée, en plus d'être rustre, il était agressif. Elle
obtempéra, Lygat se place devant elle. Têtue comme elle se connaissait,
elle ne risquait pas de renoncer.
Lygat
démarra, bien décidé à envoyer promener cette morveuse capricieuse, à
retrouver son épée et sa cible et en finir avec cette fichue mission.
Il s'arrêta d'un seul coup :
– Pourquoi as-tu enlevé le bandeau de mon œil ?
– Je voulais savoir ce que tu cachais.
– Et donc ? Satisfaite ?
– Qu'est ce que c'est que cet œil ? Rouge, la pupille est étrange et bien que tu soie inconscient, il me suivait du regard.
– Je ne le sais pas vraiment moi-même. Je vis avec, c'est tout.
– Je suis désolée. S'excusa la jeune fille.
–
Pas de problème. La prochaine fois que tu veux savoir quelque chose
demande moi. C'est plus simple. Lygat remit son bandeau. En générale je
le cache car il fait peur.
Le voyage se poursuivit sans aucun autre incident pendant un quart d'heure. La nuit tomba.
Lygat stoppa le véhicule.
– Chléo, confirme moi ce que je vois, c'est bien la sortie du désert ?
– Oui pourquoi ?
–
Lorsque je suis arrivé à l'école j'avais fait plus de deux heures de
route, et de plus, je ne vois plus le bâtiment. Alors que je vois les
montagnes.
– Quelque chose serait arrivé pendant que nous dormions ?
– On ne peut rien faire pour le moment. Je préviens quelqu'un.
Lygat
s'empara de son téléphone, composa un numéro et posa le combiné contre
son oreille. Chléo entendait la sonnerie. Une vois de petite fille
répondit à Lygat, Chléo estima qu 'elle avait aux alentours de sept ou
huit ans.
– Allô ?
– Mona, c'est Lygat. Tu peux vérifier la géographie du Désert, quelque chose de bizarre vient de se passer.
–
Lygat, une déformation de l'espace temps à eu lieu, un rayon de
quarante kilomètres autour de l'école a été projeté soixante ans en
arrière. Quelqu'un a joué avec le temps. J'allais t'appeler.
– Et les gens qui s'y trouvaient ?
–
Comme si ils n'avaient jamais connu cet endroit. Les personnes de ce
monde on tout oublié sauf celles - comme moi - dans les Antres ou la
personne qui a fait ça.
– La fille et moi on s'en souvient tous les deux. Répliqua l'autre.
– Toi c'est normal, ton œil t'a immunisé mais la fille... C'est étrange.
– Je peux lui cogner sur le crane, elle oublieras.
– Délios ! Rugit l'interlocutrice.
– C'est bon je plaisantai.
– Au fait, j'ai analysé le sigle que tu m'a envoyé. Introuvable ! Je ne vois pas d'où ça peut venir.
– Merci quand même. Bon, j'y vais.
Lygat arriva plus vite que prévu en ville. Chléo, ravie se remit à bavarder :
– Tu es déjà allé à Vitori ?
– Oui, et je ne pensais pas y retourner un jour.
– Tu n'aimes pas ?
– Il y à des personnes que je ne veux surtout pas croiser dans cette ville.
– Qui ça ?
–
Des fadas en puissance. Bon, je vais rentrer. Par contre, je ne connais
pas ce quartier. Je vais essayer de demander à quelqu'un.
– Ou tu veux aller ?
– Centre Ville.
– Je te suis, c'est la que je vais.
Les
deux adolescents marchèrent cote à cote un moment dans ce quartier
inconnu. Les immeubles étaient tordus et gris. La zone était vide de
monde. Ils avancèrent droit jusqu'à une grande porte devant laquelle
marchait quelqu'un.
Le
personnage marchait en balançant les bras de manière exagérée. Il
souriait bêtement, portait un survêtement gris sale et puant. Il était
petit et obèse, son visage rond et flageolent prenait une forme étrange
dans la lumière du crépuscule.
Lygat s'adressa à lui.
– Hey ! Tu sais au je peux trouver l'auberge du Chat Violet ?
– Wina winute ne guénini
– Pardon ? Interrogea Chléo.
– Wina winute ne guénini.
– Tu comprends quelque chose Lygat ?
– Oui, j'ai compris Guénini, surement son nom.
– Ouais ! Répondit le personnage. Survet !
– Survet ? S'étonna Chléo.
– Je sais pas qui c'est.
Le personnage reprit sa marche en direction du cœur de la ville.
– Bon ! On le suit. Il sait peut être où il va. Hasarda Chléo.
Les deux compères prirent Guénini en chasse.
Chapitre 4 : L'Auberge du Chat Violet
Lygat
s'arrêta. Il regarda autour de lui. Rien. Il se demanda ou était passé
Chléo. Il l'aperçut, loin derrière lui. Il profita de ce temps pour
entrer dans un magasin dont l'enseigne était un Katana long et
gigantesque. Le marchand le regarda :
– Vous cherchez quelque chose jeune homme ?
– Un équipement complet. Deux rapières et une épée de masse.
–
Rapières, les voici, longues de quatre vingt quinze centimètres, en
acier sylphe et cristaux nains. Par contre, une épée de masse, il me
faudrait plusieurs jours pour la forger. Combien de temps pouvez-vous
attendre ?
– Je repasse demain, merci pour les rapières, je paierai quand j'aurai l »épée de masse.
Il
sortit sans que le commerçant n'ait rien pu dire. Il fixa une rapière
dans son dos et cala l'autre entre sa ceinture et son pantalon. Chléo
arrivait, harassée.
– Ou est Guénini ?
– On s'en fiche, je sais où je suis, je vais y aller. Je viendrais chercher ma moto demain matin.
– Et moi ? Qu'est ce que je deviens ?
– Tu rentres chez toi ! Je te l'ai déjà dis.
– Il va faire nuit.
– He ben il y a des ponts ! Tu dors en dessous !
– J'allais t'en parler ! Andouille, je vais trouver un hôtel.
– J'en connais un sympa. Tu n'a cas venir avec moi, en plus les prix sont légers.
– Ben tiens, t'es sympa maintenant ? Rit la jeune fille.
– Je peux redevenir méchant si tu préfères. Rugit l'autre.
Après avoir marche un long moment, les deux amis entendirent du bruit.
– Popopo ! Je vais te frapper ! Rugissait une vois grave et rauque.
– Nan ! Pas ça ! Pas le survêt ! Je vais te faire une fleur sinon. Répliqua la vois aigue de Guénini.
Chléo s'approcha. Lygat l'attrapa par le bras et l'approcha de lui.
– On se casse. Eux c'est des fadas.
– Eux ?
– Vaut mieux pas que tu le saches.
Tout
à coup, un jeune garçon surgit, tout petit, habillé d'une salopette
noire et d'un T-shirt blanc. Les cheveux noirs en batailles, des yeux
verts luisants et un pistolet pendant à la ceinture. Deux logues ailes
pendaient derrière lui. C'était un sylphidre.
– Popopo Lygat sale poulet transgénique des joies du cirque ! Rugit-il de sa voix grave et rauque.
– Nan ! Casses toi Django !
– Tais-toi ! Poulet explosif ! Patate enrhumée !
– Bouges, je suis pressé.
Le petit personnage s'approcha de Chléo, lui tira sa tunique pour qu'elle descende jusqu'à lui.
– Héhéhé ! Une fille de joie !
– N'importe quoi ! Rugit cette dernière. Les Sylphidres sont mieux élevés d'habitude !
– Je suis bien élevé, c'est juste toi qui est moche.
Un
bruit de pas accompagna cette réplique. Guénini courrait, nu, un
survêtement à la main. Il balançait les bras, comme à l'accoutumée. Son
sourire niais au visage.
– Guénini se fait la malle. Remarqua Lygat.
– Crotte de poule ! Je vais le chercher ! Je dois bruler son survêtement !
Il s'envola à la recherche de sa cible. IL dégaina son arme.
Chléo se frictionna les bras.
– Quel gamin effrayant ! Tu le connais Lygat ?
–
Ouais ! J'espérais ne pas avoir à le croiser. Sa grande sœur est une
connaissance. C'est un vrai démon mais il arrive toujours à se mettre en
victime devant les adultes.
– Il est armé ! Ses parents sont fous !
– Pour eux, c'est un ange. Ils ne savent pas que son pistolet est chargé.
– C'est fou. Je suis fatiguée. Je voudrais vraiment dormir.
– On est bientôt arrivé, plus qu'une centaine de mètres.
Violette
Kin désespérait. Vide. Son auberge. Vide. Elle n'avait que cinq ou six
vieillards jouant à la belotte. Elle s'ennuyait mortellement. Elle était
si seule. Ses cours d'escrime lui rapportait largement assez, sa vie
était normale, bon salaire, belle maison. Trop normale. Un bruit
retentit. Une goutte tombait du plafond. Pile dans le seau placé au beau
milieu de la salle pour recueillir les gouttes d'huile qui filtraient
au travers du plancher. Elle grogna, cette andouille et sa mécanique
foireuse ! Elle se fâchait souvent contre lui mais il donnait un sens et
du punch à sa morne vie.
Lygat
déglutit bruyamment. Il appréhendait le fait d'entrer dans cette
auberge ou il avait vécu si longtemps. Il se souvenait d'un reste de
moteur qui attendait depuis longtemps. Mais il était parti si vite. Il
poussa la porte.
Violette n'en cru pas ses yeux. Elle se gifla et n'en crut pas ses oreilles :
- Heu... Salut Violette. Avança le garçon, hésitant.
- Non ! Ce n'est pas vrai ! Lygat Délios ? Dans mes bras.
Elle couru dans sa direction et se jeta sur lui, lui s'écarta et la laissa tomber dans le vide. Elle se ressaisit.
- Bienvenue à la maison Lygat ! Comment s'est passé ton voyage ?
- La misère gémit-il. Je vais me doucher me changer et me coucher. Bonne nuit.
- Hoooooo ! S'exclama la jeune femme. Tu m'as ramené une fille ! Ta première copine.
- Genre j'ai que ça à faire ! Chléo va réserver une chambre ! Tchao !
Lygat
monta quatre à quatre les marches de l'escalier et disparut. Quelque
secondes plus tard les gouttes qui tombaient du plafond s'arrêtèrent de
tomber. Violette soupira.
– Allez viens, je vais te faire signer le registre.
Chléo
obtempéra. La grande et belle femme la mena dans une pièce au plafond
vouté et aux murs blancs. Au milieu trônait un bureau. La jeune femme
s'assit. Elle était longue et mince, elle avait de grand yeux violets et
des cheveux longs jusqu'aux hanches de la même couleur. Elle souriait
d'un air ravi.
Chléo signa le carnet et s'enhardi à demander :
– Êtes-vous la mère de Lygat ?
La femme éclata d'un rire frais et clair.
– Non ! Pas du tout ! Je suis en quelques sortes... sa grande sœur.
– Et ses parents ?
–
Je ne les ai jamais connu, j'ai rencontré Lygat il y a bientôt onze
ans. Il était tout petit à l'époque. Mon frère l'a soigné et a bridé ses
pouvoirs.
– Ses pouvoirs ?
–
Tu vois bien que Lygat n'est pas vraiment humain. C'est un lycanthrope
dont on a bloqué les pouvoirs. Il possède une agilité, une force et des
sens incroyables. Ses pouvoirs ont étés bridés car il était encore un
enfant.
–
Mais si vous êtes responsable de lui, pourquoi le laissez vous se
promener dans le désert à la recherche de « cibles », il balance des
tanks et combat des gens trois fois plus grands que lui. IL roule sur un
tacot et a des amis bizarres !
–
Je ne suis pas responsable de lui. Je suis celle vers qui il se tourne
quand il est en difficulté. Je n'ai pas le droit d'interférer dans sa
vie. Il a seize ans, il est presque adulte.
– Je vois... Mais il est étrange.
– Je ne le connais pas si bien que ça. Il n'a jamais voulu me dire d'ou il venait, ni qui étaient ses parents.
– Et vous l'hébergez. Comme ça ?
– On s'y attache facilement ! C'est un personnage intéressant !
– D'accord. Je vois. Je vais aller me coucher. Bonne nuit.
Elle prit sa clef de chambre et s'enfuit vers l'étage. Elle avait une idée.
Lygat
sortit de la douche. Il s'habilla d'un nouveau jean et d'un polo à
manches longues par dessus lequel il mit une chemise qu'il ne boutonna
pas. Il s'allongea sur son lit. Les premières notes de Ghost Love Score de Nightwish explosèrent littéralement dans le silence. Lygat attrapa son téléphone.
– Allô ? Lygat ? Interrogea la vois de Mona.
– Oui, qu' 'est ce que tu veux ?
– Le type qui t'a embarqué ton arme. C'est le chef d'une sorte d'armée itinérante. Il compte ouvrir le Temple des Regrets.
– C'est quoi ? Demanda Lygat, perplexe.
– Il compte réhabiliter les Sceaux. Une armée qui nous a causé des problèmes par le passé.
– Pourquoi il fait ça ce guignol ?
– Il est le Sceau de l'Obscurité. Je ne sais pas comment il s'est échappé.
– Et donc ce type compte réveiller une armée du délire pour faire quoi ?
– La je n'ai pas d'infos. Le temple est vers Niflerai.
– Ha... J'aurai préféré ne pas avoir à retourner vers cet endroit. Mais j'imagine que le temps presse.
– Oui, magne-toi !
Le téléphone vibra. Un sms venait d'arriver. Il raccrocha et consulta le message. Un numéro inconnu lui disait cela :
Cher Lygat,
Je
suis le Comte Vulgan, la personne qui t'a volé ton arme, je t'envoie ce
message pour te demander si tu es fâché contre moi ou si tu es triste,
j'ai eu ton numéro en espionnant une de tes conversations avec ta petite
informatrice. Je sais pour qui tu travailles. Je te préviens également
que si tu tente de me poursuivre je n'hésiterais pas à te tuer, mais je
t'aiderais à te rapprocher de moi. Par énigmes. Je suis sur que tu aimes
bien cogiter ! Donc je te laisse, on se revoit bientôt ?
Comte Vulgan.
Lygat
explosa le téléphone contre le mur, fou de rage. Ce type se moquait de
lui ouvertement et de manière très subtile. Il voulait jouer ? Tant pis
pour lui ! Si il était masochiste...
Ramassa
sa carte SD et la fourra dans sa poche. Il enfila un immense manteau
noir qui descendait jusqu'à ses chevilles. Il saisit une sacoche et la
remplit d'un PDA, d'un paquet d'explosifs et de quelques provisions. Il
ramassa le moteur qui se vidait de son huile dans un seau et passa la
porte.
Violette
s'apprêtait à fermer le bar mais comme elle n'était pas fatiguée, elle
se dit qu'une ou deux heures supplémentaires ne pouvaient lui faire de
mal. Lygat descendit à se moment là.
- Insomnie ? demanda la jeune femme ?
- Nan ! Je bouge.
- Où comptes-tu aller ?
- Niflerai. Je vais aller chercher ma moto.
-
Lygat, tu réfléchis toujours après avoir agi. La frontière est fermée
et grouille de soldats qui t'empêcheront de passer. Tu ne passeras pas.
Et je ne t'y aiderais pas !
-
Je me fiche de ton aide. Je vais greffer ce moteur sur ma moto et je
passerai bien. Je pense qu'ils me laisseront passer si je leur colle une
lame dans la tronche !
- Lygat Délios ! Pourquoi fait tu ça ? explosa Violette. De la violence encore et toujours !
-
Oui ! Et elle est nécessaire ! J'ai des objectifs très précis à
atteindre ! Je dois passer cette frontière coute que coute !
- Pourquoi ? soupira Violette.
- Je vais retrouver l'assassin de ma famille. Il a été localisé.
Violette s'arrêta net. Elle ne savait pas ça.
- Je... Désolée.
- Tu pouvais pas savoir. J'y vais.
- Tu es sur de toi ? S'il a assassiné ta famille, il pourrait t'avoir aussi.
-
Tu sais, je suis plus fort que ne l'était mon père et puis je suis un
lycanthrope, entrainé par le Chat Violet. Et surtout n »oublie pas le
plus important... répliqua Lygat avec un grand sourire.
- Le...plus...important... hoqueta Violette.
- Mais enfin ! s'amusa Lygat. Je suis Lygat Délios !
Violette resta interdite un instant. Regardant Lygat droit dans les yeux et cligna plusieurs fois des paupières.
Lygat
éclata de rire, attrapa son moteur et passa la porte. Il marcha une
seconde et se retourna vivement, une main sur la garde de sa rapière.
- Je suis un sapin de Noël ! ricana une vois aigue dans le noir.
- Guénini ? s'étonna le garçon.
- Nan ! Je suis un sapin de Noël ! Je suis parti pour le Canada !
Lygat décocha un violent coup de pied dans le visage du personnage.
Arrivé
aux véhicule à deux roues, il poussa le véhicule dans un coin, ouvrit
le capot, fourra son moteur dedans, brancha quelques fils et vissa
plusieurs boulons. Il travailla ainsi jusqu'à l'aube. Puis il se leva,
nettoya sommairement son visage. Il rangea sa clé à molette et son
marteau dans son sac. Il démarra son engin. En entendant le bruit des
deux moteurs, il sourit.
Violette
finit son thé d'une traite. Elle était sure d'elle. S'il était là, il
ferait la même chose. Elle allait suivre l'exemple de son imbécile de
frère ! Elle bondit hors de la cuisine et s'élança dans le garage. Elle
retira la couverture d'une camionnette rouge et bleue, aux roues
dépareillés, un seul phare et un pare brise fumé. Elle savait par quelle
porte Lygat passait !
Lygat
attendit que les gardes rentrent dans leurs cabanes et laissent la
porte sud de la ville sans surveillance, il fit rugir ses deux moteurs.
Violette
reconnu l'odeur d'essence acerbe et d'huile cramée qui caractérisait si
bien le véhicule de Lygat, elle aperçut son phare arrière rouge luire
dans la nuit.
Les
deux soldats rentrèrent dans leurs cabanons, à ce moment là, deux
véhicules fous, sans lumières, cassés et puants l'essence bondirent
droit sur la porte. L'un des soldats tenta de réagir et de fermer
l'immense portail qui cerclait la ville. Ces clandestins na passeraient
pas. La moto s'engouffra sans difficulté aucune. La camionnette passa
sur deux roues.
Chléo
releva la tête. Elle chassa la couverture qui la recouvrait et se
cramponna au bord de la camionnette. Elle suivrait le Soldat
Lycanthrope, et ce, où qu''il aille ! Elle voulait l'aider, un devoir
dont elle ne connaissait pas l'origine mais dont elle voulait savoir
l'issue.
Lygat
regarda dans son rétroviseur. Pourquoi fallait-il toujours qu'on le
suive ? Il soupira, puis il sourit. Il s'ennuierait moins que s'il avait
été seul.
Violette
savait que son ami s'arrêtera un jour où l'autre. Elle perçut du
mouvement à l'arrière. Elle rit tout bas. Elle avait de la compagnie.
L'un des soldats à la frontière de la ville grogna. Il se saisit de son téléphone :
- Allo ? Comte Vulgan ?
- Oui, que veux tu numéro 3556 ?
- « La caravane passe et les chiens aboient. »
- Non ! Pas dans cette situation, rit le Comte. Ici, c'est « le Soldat passe et le piège se referme »
Voici
le début d'une épopée qui parait pour le moment amusante et innocente
mais dont la tournure prendra un masque bien plus tragique.
Chapitre 5 : Où les choses empirent...
Django
n'avait qu'une idée en tête en se réveillant ce matin. Momo allait
souffrir. Il enfila sa salopette, descendit de sa mezzanine sortit de sa
chambre en ramassant son fusil. Il le rangea dans la poche kangourou du
vêtement. Il descendit l'escalier, sa mère, assise à table grignotait
du pain de mie.
- Salut Maman ! lança le jeune garçon d'une vois gaie et enfantine.
- Bonjour petit amour, comment vas-tu aujourd'hui ?
- Très bien, grande sœur n'est pas levée ?
- Nan. Répondit-elle.
- D'accord, je vais manger et j'irai jouer dehors, c'est dimanche.
- D'accord, tu veux des toasts ou des céréales ? demandât-elle d'une vois chantante.
- Céréales ! cria le garçon.
A
ce moment là, une fusée descendit de l'escalier. Une jeune fille, en
chemise de nuit, de belles anglaises blondes encadraient son visage et
ses yeux bleus marines cherchaient désespérément quelque chose. Elle
tenait un téléphone dans sa main gauche et un ceinturon orné de deux
dagues, rangées dans leurs fourreaux, dans la droite.
- Bien reçu ! Je passe dans un instant. Oui, préparez les vidéos.
Elle raccrocha et posa le téléphone sur la table.
-
Maman, je vais peut-être devoir partir pour un moment, tu pourrais
préparer ma valise s'il te plait ? Elle fourra un toast dans sa bouche.
Son
téléphone vibra. Elle se saisit de l'appareil et le connecta au poste
de télévision. Une image apparut en grand sur l'écran. On voyait un
véhicule partir à toute vitesse, une moto, on voyait le conducteur de
dos. Une tignasse blanche, presque grise, c'était son seul signe de
reconnaissance.
Django reconnu tout de suite les cheveux.
- Ho ! Mais c'est Lygat !
- Pardon ? Tu connais ce type ? s'étonna la grande sœur.
- Bah ouais, c'est un ami de Momo !
- Momo ?
- Un copain.
Jaïa se saisit de son téléphone :
- Allo ? Colonel, vous voulez une bonne nouvelle ?
- Oui, allez-y Adjudant Faren.
- Délios fonce vers le nord ! Vous pouvez encore le rattraper !
- Merci beaucoup, je vous emmène, on aura besoin de vos talents pour maîtriser la créature !
- Créature ?
- Nous emmenons un Dragon.
- Parfait ! répondit-elle avec un sourire démonique.
Django
passa la porte et contourna la maison, il faisait soleil et ce matin
était particulièrement chaud. Le garçon chargea son arme et s'approcha
d'un tonneau, il shoota dedans, un cri lui répondit, il tira trois coups
de feu dedans, un personnage en sortit ! Il courut autour du tonneau,
c'était le personnage que Lygat et Chléo avaient baptisé Guénini la
veille.
- Viens ici ! rugit Django d'une vois rauque et menaçante !
- Mais ta gueule ! T'es pas beau !
Django tira une nouvelle fois dans sa direction
- J'arrive monsieur.
- Bien ! Aujourd'hui on va partir jouer au dépôt de l'armée !
- Nan, t'es pas beau et t'a pas de survêt' !
- La ferme ! Tu viens ! Je prends mon vélo, toi tu cours derrière !
- Oui monsieur !
Django et Guénini partirent en direction du dépôt
Jaïa
embrassa sa mère, enfila son uniforme kaki, attacha son ceinturon et
bondit sur son scooter. Elle dépassa son petit frère, elle lui fit un
petit coucou. Le garçon répondit avec un sourire, quel enfant adorable.
Jaïa
travaillait à l'armée depuis deux ans en tant que dresseuse. Elle
gérait l'atelier aux créatures. Son rôle sur le terrain était plus que
primordial mais malheureusement très rare. Elle allait pouvoir faire ses
preuves et récupérer une promotion de plus.
Elle
arriva au dépôt au moment où les membres de son groupe répondaient à
l'appel. Dans deux heures, elle aurait rattrapé Délios !
Lygat
posa le pied à terre. Son réservoir était à moitié vide et il avait
soif. La camionnette s'arrêta derrière lui. Violette sortit et Chléo
bondit de la plage arrière.
- Elle est venue aussi ? s'étonna Lygat.
- Oui je suis venue ! Je ne sais pas pourquoi, mais je suis venue !
- Ben ça promet... soupira le Soldat.
-
Lygat, j'ai entendu deux choses intéressantes à la radio, intervint
Violette, Primo, le pays est en état d'alerte, l'Ecole de Formation a
disparu.
- Disparue ? Tu veux dire détruite ? Les tanks l'ont ravagée. Dit Chléo.
- Non, ils ont insisté sur le fait qu'il l n'ont rien trouvé et que le Désert a rétréci.
- Rétréci ? demanda Lygat. Comment ils auraient pu faire ça.
- J'en sais rien. De toutes manières, ça nous dépasse on a encore plus de trois heures de route jusqu'à Niflerai.
- Mouais, en route.
- Attends ! La seconde chose : tu es recherché !
- Encore ?! soupira Lygat.
-
Oui, l'armée veut ta peau pour usurpation d'identité et tout ce que tu
as fait pendant ces deux dernières années ! Des attentats et des
meurtres. Quelle sorte d'existence tu mènes ?
-
Je pourchasse ma cible, j'utiliserais tous les moyens à ma disposition
et je sacrifierais ce qu'il me semble juste de sacrifier.
- Lygat... C'est ta vie, alors je ne vais pas m'en mêler, mais si je peux t'aider, dis le moi.
- Je m'en souviendrai ! On y va, si l'armée me cherche, ils vont pas tarder à débarquer !
Lygat
se saisit de sa moto, le poussa et la souleva avant de la poser dans la
remorque de la camionnette. Il tendit l'une de ses épées à Violette.
Elle s'en empara et le remercia. Ils montèrent tous dans la camionnette
et le véhicule redémarra.
Guénini
n'en pouvait plus. Il tomba au sol et afficha son sourire stupide.
Django, quand à lui regarda, sa sœur venait d'embarquer dans un camion.
Une idée germa dans son esprit.
- Momo !
- Nan ! Moi c'est Guénini !
- Pas grave, va vers le camion, prends ce bâton et tape sur le coté droit !
- Ouais ! Survêt' !
- Arrête de dire ce mot à tout bout de champs !
- Oui ! Espèce de papillon !
Guénini s'approcha du camion, un soldat descendit et le vit :
- Tu es perdu ? C'est pas un endroit pour les enfants tu sais.
- Ta mère ! cria-t'il.
-
Pardon ?! Viens là toi ! Le soldat le poursuivit un instant et Guénini
glissa sous le camion. Django bondit sur le toit et se tapit de manière à
être le moins repérable possible.
Le
camion démarra, Guénini s'accrocha au pot d'échappement, sa main était
coincée ! Django rigola très fort. Guénini leva tout doucement la main
et écarta le majeur et l'index en affichant un sourire stupide !
La
camionnette se gara à l'entrée de Niflerai. Lygat soupira et se saisit
de sa carte SD, il devait acheter un nouveau téléphone. Cette dernière
chose faite il inséra sa carte dans son téléphone, rétablit ses anciens
numéros, mémos et autres choses utiles. Il appela Mona.
- Mona ?
- Lygat ?
- Oui ! Je viens d'arriver à Niflerai, le temple est en haut d'une colline. Vulgan doit y être.
- Et tu vas y aller comme ça ? Kamikaze ?
- J'ai pas trop le choix.
- Et s'il a déjà réveillé les sceaux ? S'il ne fait que brandir le Croc du Diable, tu fais quoi ?
-
Tant pis, je vais attendre un moment, je viens d'acheter une arme, une
épée de masse, il y existe peut être un moyen de la rendre plus
puissante.
- Je fais un recherche, je te rappelle des que j'ai un truc qui tient la route !
- Merci.
Chléo hésita entre les concombres et les courgettes... Elle ne savait que prendre...
Violette regardait le soleil de midi. Elle avait faim.
Lygat sentit son portable vibrer : Un message de Vulgan :
Cher Lygat,
Regarde au Sud et amuse-toi bien !
Comte Vulgan
Lygat tourna la tête, un nuage de poussière arrivait droit sue Niflerai. L'armée !
Lygat
courut il ajusta la lame qu'il venait d'acheter, elle lui plaisait
beaucoup ! Une lame large de treize centimètres et longue d'un mètre
vingt ! Une vraie arme, comme le Croc du Diable. Arrivé à la
camionnette, il descendit sa moto et l'enfourcha.
Violette
vit Lygat démarrer son véhicule et s'élancer sur cette vague de
poussière, épée en main. La suite allait être explosive.
Lygat
ricana, personne ne l'arrêterait. Pas même l'armée. Il remarqua six
camions, l'un plus gros que les autres... Rien de bien effrayant. Le
premier était à moins de dix mètres
Neuf
Huit
Sept
Six
Cinq. Lygat arma son bras droit, affermissant son poignet et tendant sa lame à l'horizontale.
Quatre
Trois
Deux
Un
Lygat
dérapa et s'enfonça dans l'ornière à gauche de la route, il frappa
violemment le côté du camion et son véhicule fit plusieurs têtes à queue
avant de repartir en direction du premier camion. Lygat frappa l'avant
du véhicule ennemi et largua sa moto dans la forêt avant de bondir et de
détruire le moteur.
Chléo sortit de l'épicerie, un sac de poivrons à la main.
Django avait ramassé Guénini et les deux compères s'enfuirent dans la forêt
Violette secoua la tête d'un air amusé, Lygat, toujours aussi impulsif.
Chléo jura qu'un jour, elle serait plus utile qu'une petite acheteuse de poivrons.
Jaïa
et son unité bondirent hors du camion, armes en mains, épées,
poignards, fusils et revolvers... Plus de trois cent hommes pour un seul
adolescent de seize ans.
Vulgan éclata de rire, son plan se déroulait plus vite et mieux que prévu, les humains étaient vraiment stupides.
Lygat bondit si haut qu'il pouvait voir le Temple des Regrets, le premier camion explosa.
- Vulgan, c'est bientôt ton tour ! rugit le Soldat en plongeant sur ses adversaires.
Un
premier soldat bondit sur Lygat, son enthousiasme fut accueilli pas un
coup de pied à la mâchoire, un second inaugura la lame géante et un
troisième courait, le corps en feu.
Jaïa
bondit droit sur cette silhouette qu'elle connaissait si bien. Son
premier coup fut paré par la lame et le deuxième fut bloqué par une
semelle ferrée. Un poing violent s'abattit sur son front, elle recula
d'un mètre. En se redressant, elle vit ce rictus qu'elle ne rencontrait
que dans ses cauchemars, Lygat Délios, le Soldat Lycanthrope. Enfin, le
combat qu'elle avait tant attendu allait commencer.
Lygat se redressa et ricana, tout à coup. Il se figea :
- Hey ! Je te connais toi !
- Délios ! rugit la fille.
- Ha ! Ben tu me connais aussi !
Jaïa
se lança droit sur le démon, ce dernier la saisit par le col et la fit
planer pendant un instant. Son crane rencontra l'acier dur d'un camion.
Noir total.
Lygat soupira : deux bonnes centaines de soldats étaient devant lui, l'un d'entre eux semblait être le chef...
-
Lygat Délios ! Je suis le Colonel Tredan, je suis ici pour vous arrêter
et vous mener au tribunal, coopérez et nous ne vous tuerons pas.
- Pourquoi je devrais vous suivre, vous avez quelque chose à me reprocher ?
-
Exactement : voici la liste : meurtres, attentats, vols et le plus
grave de tout : Pacte avec le Diable ! Lygat Délios, vous n'êtes plus
digne de vivre sur terre ! Pactiser avec l'ennemi est puni de mort !
Nous avons ordre de tirer à vue et de vous tuer si nécessaire !
- Très bien...soupira Lygat en s'assouplissant. Vous allez la fermer et mourir tranquillement !
- Ha oui ? Et on va mourir comment ? Tu vas nous lancer ton épée ? Nous sommes presque trois cent ! ricana un soldat.
L'épée
de Lygat s'envola et lui trancha la tête, Lygat ne prit même pas la
peine de la ramasser, il retira son cache œil et fit craquer ses doigts.
Il se tordit soudain se douleur, il se vouta et se contorsionna de
plusieurs manières invraisemblables. Une aura rouge sang s'enflamma
autour de lui.
Son œil droit émit une lueur froide, presque tranchante. Lygat ramassa son arme. Il se tint à peu prés droit.
- Tu es même maudit à l'intérieur ? ricana le Colonel
Lygat rugit :
- J'invoque la force sacrée des soldats infernaux, la frappe qui consume le mal comme le bien ! Assaut Lunaire !
Lygat
abattit vilemment son arme sur le sol, une vague de sang noir frappa
les soldats de plein fouet. Plusieurs d'entre eux parvinrent à s'enfuir.
Ceux qui échouèrent se liquéfièrent.
Il ne restait plus qu'une douzaine de soldats. Lygat tomba à terre et se releva aussitôt, chancelant. IL avait raté son coup !
- Après un tel coup, il doit être épuisé chef !
- C'est parti ! hurla le Colonel.
Les
douze soldats bondirent dans la direction du guerrier. Tout à coup, une
boule de feu de la taille d'un ballon de football faucha le premier
soldat. Une lame fine frappa deux épées qui perdirent instantanément
leurs lames.
- Hein ?! rugit le colonel.
- Stop ! Lygat est avec nous ! rugit Chléo
- Pas touche à mon petit frère ! s'emporta Violette
- Des alliées ? Il y en a encore beaucoup des renégats à arrêter dans ce coin ? explosa le Colonel.
-
Non, deux suffiront pour détruire ta bande de minables ! rugit Violette
en s'élançant au milieu d'un tourbillon de boules de feu.
La suite plus tard !
Dernière édition par Lygat le Mer 5 Oct - 10:15, édité 1 fois