Lina escuse moi d'avance, mais j'ai vraiment pas d'idée de titre alors. Et aussi, c'est le premier chapitre modifié, donc celui-là tu ne l'as pas lut...
Premier chapitre : Le combat
Méa marchait dans la forêt des Sambros. Doucement, sans précipitation, pensant uniquement à ce qu’elle avait à penser malgré la pluie qui tombait drue. Le Sambros, se trouvait uniquement dans la foret qui portait son nom. De couleur vert écalant, il était fortement alcoolisé naturellement et une fois pressé, ne nécessitait presque aucun traitement. Méa n’en avait prit qu’une gorgée pour que ses souvenirs douloureux lui soient inaccessibles. Car au fond d’elle, se cachait une bête. Une bête féroce, un véritable monstre dont le seul objectif était de mettre le monde à feu et à sang. Ce monstre, il portait un nom lourd de conséquence : le Chant.
Ce pouvoir incroyable faisait des ravages et pouvait sans aucune difficulté détruire le monde. Ce pouvoir pour qui le plus honnête des hommes serait capable de tuer, corrompus par ses promesses. Et pourtant, Méa donnerait tout pour ne pas l’avoir, pour le détruire. Car depuis sa naissance, elle avait subis beaucoup de choses. Et la jeune fille en portait la cause sur ce pouvoir maudit. Ses parents l’avaient abandonnée à la naissance, elle avait vécu seule, de famille en famille, sans accroches jusqu'à ses dix ans. Elle était alors jusqu’au coup dans le vol et les petits méfaits. Et enfin, il l’avait trouvée. C’était un homme bon, respecté de tous.
Kymo.
Lui n’était pas sensible au Chant, mais il avait tout de suite vue en Méa un potentiel inexploité. En fait, Kymo était au départ un grand maitre de Natch. Ce pouvoir était énormément plus stable que le Chant, c'est-à-dire beaucoup moins puissant, mais très populaire : nombreux sont ceux qui l’utilisait un peu sans le savoir. Comme par exemple augmenter ses capacités physiques, effectuer des taches à distance plus ou moins lointaine en fonction du don, déplacer des meubles pour les plus adroits. Mais Kymo était spécial lui aussi, c’était un maître en la matière, il ne faisait pas que faire bouger des meubles ou augmenter sa force physique, il pouvait en se concentrant faire appel au forces de la nature. Mais cette utilisation était extrêmement fatiguant et il ne se servait du Natch presque jamais.
Malheureusement, il ne savait pas le danger qu’il avait recueillit chez lui. Car Kymo pensait que Méa avait accès au même pouvoir que lui, mais en quantité beaucoup plus grande. Et il s’était basé sur ses connaissances sur son don pour exploiter celui de Méa. Tout de suite, il s’était rendu compte que ce qu’avait Méa était à la limite de ce qu’il savait. Il avait alors mené de longues recherche, mais en vain. Dans aucun livre on ne parlait d’un autre talent que le Natch. Enfin, il attendait impatiemment ses 15 ans pour que le don se révèle à elle dans sa totalité.
Et quelle révélation !
Méa se souviendrait à jamais de ce maudit jour, où tout à déraillé. C’était le jour de ses 15 ans, la journée s’était passé normalement, Kymo était surexcité. Il n’avait pas arrêté de répéter que quand cette révélation arriverait, sa ferait « un petit pas pour Méa, un immense pour les natchiens ». Les natchiens étant les personnes qui utilisaient le Natch avec le titre de maître, comme Kymo. Il avait été persuadé que ce que serait capable de faire Méa après ses 15 ans permettrait de faire des progrès considérable.
Immense et inimaginable.
Mais voilà… Alors que la froide journée d’hiver s’était parfaitement bien déroulée, Kymo avait commencé à avoir peur. Car la révélation n’était toujours pas arrivée. Finalement, ils avaient mangé en silence, et le maître de Méa n’avait pas parvenu à cacher sa déception. Ils s’étaient tout deux installés dans la bibliothèque, Kymo était en train de la fouillée rageusement quand cette maudite révélation eut lieu.
Début de son malheur.
Minuit avait sonné à la pendule en bois. Kymo n’y croyant plus, regardait par la fenêtre. Puis, avant même que les 12 coups aient finit de se faire entendre, Méa avait crié. Son maître s’était aussitôt retourné. Un sourire s’était plaqué sur son visage, tandis que Méa affichait un rictus. Elle avait entendu des voix chuchotantes, elle les sentait encore couler en elle. Elles avaient gravé dans sa mémoire toute la connaissance venant du fond des âges à propos de ce don maudit. Elle avait alors appris ce que son maître cherchait depuis des années, elle ne possédait pas le Natch.
Mais le Chant.
Malheureusement elle n’avait pas su maitriser le flot de d’information, car elle n’avait pas été entrainée à recevoir de plein fouet cette connaissance. Car Méa pensait avoir une révélation comme celle des Natchien. Kymo n’avait pas prévu que cette révélation puisse se déroulée différemment. Avec le Natch, l’adolescent comprend juste qu’il est capable de faire des choses pas très normales, et ressent une sorte de déclic en lui-même. Et cette révélation ne s’accompagne pas de déferlement de connaissance, ni de voix chuchotantes.
Jusqu’à présent.
Ca n’avait pas été le cas avec Méa, et suivant le conseil des voix qui lui disait d’essayer son pouvoir, une véritable vague de pouvoir incontrôlé avait déferlé, détruisant, réduisant à néant toutes les choses, matières vivantes comme minérales, présentes dans une sphère de dix mètres de rayon. Même la maison des voisins en avait prit un coup. Elle avait tout détruit, et cette vague avait arrêté cette connexion étrange entre la connaissance et elle. Le Chant était retourné dans sa cachette, mais maintenant que la porte avait été ouverte, rien ne l’empêchait de s’ouvrir à nouveau. Telle une menace de mort constamment présente.
Terrifiante.
Depuis ce jour Méa fuyait cette malédiction que frappait sa vie et dont le nom était Chant. Le plus loin possible. Elle qui habitait dans la partie nord du pays à Zarax, juste au dessus du lac central, à jointure entre la source Naméo et le lac Central, juste avant la forêt des ombres, habitait à présent dans la contée du sud. Elle avait récemment trouvé un travail qui lui permettait de trouver à son corps de quoi se nourrir et dormir ainsi qu’à sa tête un moyen de se vidée avec cette cueillette des sambros les plus reculés dans la foret et son verre quotidien de son jus.
Méa marchait depuis une heure déjà, la pluie venait de l’accompagnée pendant sa marche et les animaux nocturnes s’éveillaient dans la nuit froide. Elle aurait dut prendre un poncho, les poils de ses bras se dressèrent et elle se frictionna tout en marchant. Elle portait une sorte cuirasse rouge et brune, qui laissait voir ses avant-bras, ses épaules, et ses mollets. Les arbres et l’ambiance moite rendaient la forêt de plus en plus dense. Puis, elle trouva un arbre à sambros dont les fruits étaient faciles d’accès. Elle en cueillit quelques uns, puis elle en vit un au sol. Elle se pencha pour le ramassée, et elle sentit quelque chose passer au dessus de son crane. Elle leva la tête et malgré ses sens engourdit, ne lui nécessita que quelques secondes pour se mettre à couver, le cœur battant. Car ce qui l’avait frôlée, était un trait mortel.
Une flèche.
Méa enragea intérieurement, c’était quoi ce bordel ? Quelqu’un l’attaquait ! Sans bonnes raisons en plus ! Elle avait vraiment une tête de biche ?!? Elle sentit une nouvelle attaque de son assaillant. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait ce type ! Qu’est-ce qu’il foutait dehors la nuit, alors qu’il pleur !
_ Hey ! Fais gaffe ! Ya quelqu’un ici !
Elle sortit sa main de derrière l’arbre et l’agita, puis la retira brusquement. Deux flèches qui se plantèrent dans l’arbre derrière elle lui avaient répondu. Méa détailla ces petits objets. Ils étaient très différents de toutes celles qu’elle avait put voir. Elles étaient d’un blanc éclatant et leur sifflement lui était inaudible, probablement à cause de la pluie.
Méa se pencha discrètement et essaya d’apercevoir quelque chose à travers la masse d’eau tombant du ciel sans relâche. Soudain la nature, comme répondant à son appel, illumina la scène d’un éclair acide. Elle le vit, caché entre deux arbres. C’était un jeune homme, qui devait être proche de ses seize ans. Il sortit une nouvelle flèche de son carquois. Il était aussi trempé qu’elle et ses cheveux blonds, lisses, plus long que les siens dégoulinaient eux aussi. Méa toucha sa propre chevelure. Elle repensa au jour ou elle se les était coupés, peu après la mort de Kymo. Elle qui avait une magnifique masse de cheveux brun-roux bouclés à l’anglaise dont son ancien tuteur était si fier ; ne possédait à présent plus qu’une sorte de coupe affreuse, qui partait dans tous les sens dans des boucles sales et désordonnées. Il portait aussi des vêtements blancs, impeccable même sous la pluie, elle grava à jamais ce style de couture dans sa mémoire. Leurs regards se rencontrèrent alors que Méa cherchait un moyen de s’enfuir sans être vue.
Bleu-marine contre vert prairie.
Mais l’éclair fit place à un tonnerre bruyant et sa proie disparu de ses yeux. Il se concentra à l’abri des arbres. Elle ne pouvait pas le voir. L’archer prit une nouvelle flèche. Il allait la tuée et rapporter sa tête. Son village serait fier de lui. Il deviendrait le plus jeune conseillé du village de tout les temps. Et peut-être que plus tard, il pourrait accéder au rang de chef ! Un sourire se dessina sur ses lèvres impatientes. Oui… Une fois ce démon mort, personne n’oserait se moquer de lui, ni de sa famille. Quel fier combattant il ferait aux yeux de tous. Ce démon avait trop tué, lui et ses sbires. Mais dès l’aube, plus jamais elle ne tuera ! Il lâcha une nouvelle flèche, elle l’esquiva. Il grinça des dents. Il envoya traits sur traits, allant d’exultation en désillusions. Très vite, son stock commença à s’épuisé.
Il se calma, et attendit.
Il attendit qu’elle sorte de sa cachette, qu’elle pense être sauvée. Il retint sa respiration et, comme pour chasser, ne bougea plus un seul membre. Soudain plus rien ne bougea, le temps sembla s’arrêter. Le seul signe montrant que la vie continuant son cours lent et sinueux était une pluie battante. Même la nature semblait retenir son souffle. Elle s’avança entre les arbres, guettant la présence de son adversaire, guettant la présence de l’archer. Ses yeux révulsés, déroutés laissait voir son désarrois le plus complet et même une sorte de supplication, une détresse. Il n’en avait que faire. Il se montra à découvert, la regarda bien en face, un genou à terre pour mieux viser et prononça ces mots en lâchant la flèche :
_ Meurs démon !
Un large sourire fendit son visage. Il se releva, et son sourire se transforma en rictus. De la bouche de la fille s’échappa un son, un mot que la pluie couvrit en une sorte de chœur démentiel. Il n’entendit donc pas ce qu’elle avait dit, mais il vit très clairement la flèche s’embrassée avant que ses cendres ne soient englouties par des goutes voraces. L’archer resserra son arc dans sa main gauche. Il exultait de colère. C’était inégal ! Mais il la tuerait quand même, il voulait, non, il devait prouver sa valeur. Ils se regardèrent et malgré sa rage, il fut touché. Touché par ses deux yeux qui n’étaient absolument pas fait de magie noire et de cruauté, au contraire, ils respiraient un désespoir terrible et ces deux yeux étaient tout simplement magnifiques. Ces océans bleu-marine étaient remplis d’une détresse sans nom, d’un ultime appel à l’aide. Ces yeux lui rappelèrent ceux de sa petite sœur, quand elle venait le voir après avoir fait un cauchemar. Ils n’avaient rien de la cruauté dont lui avaient parlé les ancêtres, rien de mauvais.
Ils étaient humains.
Méa tremblait de tous ses membres, peu lui importait la présence d’assaillant désormais. Elle l’avait utilisé, la bête sauvage, le Chant. Maintenant, il fallait assumer ses actes.
Il encocha une nouvelle flèche, mais son objectif était maintenant brouillé, comme disparu face à ses deux yeux. Il savait pertinemment que c’était peut-être un piège, mais la vision de sa sœur était peut-être erronée, mais il ne pouvait l’ignorer. Il baissa sa garde. Un couteau apparu dans la main droite de la fille. Elle lui tourna le dos. Il se sentit hésiter une ultime fois. Il pouvait la tuée, il pouvait rapporter les honneurs sur sa famille, sur son père, sur lui-même. Il releva son arc. Des aboiements de chien le pressaient de choisir.
Il essaya malgré lui de se convaincre que c’était un piège. Mais l’arrivée des chiens en question, se postant devant la fille, le perturba dans son choix. Il releva la tète. Des chiens ? Non ! C’était des énormes molosses d’un mètre de haut de garrot sur un mètre vingt de longueur. Il y en avait trois, chacun avait au bout de la queue une pointe empoisonnée tandis que leur peau épaisse, d’une couleur que seul le chaos pouvait créer, semblait indestructible, une véritable carapace. Leurs pattes se terminaient par des griffes parfaitement aiguisées. Et entre leurs crocs restaient des morceaux de chair en décomposition. Leur tête était hérissée de deux cornes pointues, et leurs yeux rouges injectés de sang étaient semblable à ceux des tueurs en série quand ils ont des crises de folie meurtrière et dévastatrice.
Cet animal de terreur était un tueur sanguinaire.
Il déglutit difficilement et se prépara à l’attaque. Ce démon avait bien calculé son coup, il avait faillit courir après ses beaux yeux. Il leva quelques instants son regard vers la fille en serrant les dents. Elle devait bien rire devant cette rangée de chiens tueurs. Soudain, comme un chef d’orchestre, la fille se tourna doucement, elle fut très vite face à lui, et les molosses au lieu de se tournés vers lui, restèrent face à elle. L’archer essaya de distinguer le visage de la fille à travers la pluie. Un sentiment figeait son visage, une contraction due aux nerfs, une émotion si forte que le plus bête aurait put la remarquée. Elle ne pouvait pas être feinte.
C’était la peur.
Pourquoi avait-elle peur ? Ils étaient ses serviteurs, non ? Pourtant, les bêtes ne se tournèrent pas vers lui, mais continuèrent de la regardée, et de claquer des dents dans sa direction. La curiosité. Ses parents lui avaient toujours dit qu’elle causerait sa perte, mais là encore, sa soif de réponse l’emporta sur la gloire. Il baissa son arme.
Les chiens se rapprochaient, elle se mit en position de combat alors que tout son corps tremblait de peur et d’ivresse. Elle tendit difficilement sa dague devant elle, tangua légèrement. Alors ils avancèrent. Ils l’encerclèrent. Elle se mit à tourner sur elle-même. L’homme regarda cet étrange balai attentivement, que faisait-elle ? Serait-elle en train de le défendre ?!? La mâchoire des chiens claquaient mais toujours aucune réelle attaque, ce n’était que des feintes. Puis la solution de ce casse-tête arriva tout naturellement, comme une cerise sur un gâteau.
Elle défendait sa propre vie.
Méa était en mauvaise posture, le peu d’alcool qu’elle avait en elle lui donnait des vertiges et même parfois l’empêchait de se mouvoir à sa guise. Ils lui tournaient autour. Elle devait attaquer la première. C’est ce qu’elle fit. Alors un éclat de colère intense passa dans son regard. Elle chassa le Chant de ses pensées et se concentra sur ses adversaires. Elle serra fort sa dague dans sa main droite. Le magnifique poignard était fait de cristal noir et le manche d’ivoire, sur lequel un rubis de grosse aille était incrusté. Celui-ci fit des étincelles au contact de sa paume. Méa se mit alors à accélérer, elle devint comme flou tellement ses mouvements étaient rapides et en moins de deux secondes fut sur un des molosses.
Trop rapide pour eux.
Il ne put rien faire, les mouvements de l’adolescente étaient à la limite de l’entendement. Elle bondit au dessus de lui, et lui lacéra tout le dos le long de la colonne vertébrale en partant de la base du crane. Pendant sa course effrénée, elle crut entendre le sifflement unique des flèches de son ancien assaillant et pesta intérieurement en se disant que s’il se rajoutait aux arquains, s’en était vraiment fait d’elle. Le premier des trois chiens grogna de souffrance et tangua. Elle en profita pour lui couper le tendon des pates arrière alors que ses acolytes se préparaient à l’attaque.
La vraie.
Ils bondirent ensemble. Méa fit apparaitre un javelot de basse qualité dans sa main libre, la gauche et le chien s’y empala dans un couinement affreux. Pendant ce temps, elle ne put éviter le deuxième chien qui lui mordit sauvagement l’épaule et qui faillit la tuée. Mais quelque chose le fit battre en retraite pour un temps. Elle fit la grimace et tourna en poussant un cri l’arme dans le ventre de l’autre chien. La lance disparut aussi vite qu’elle avait apparu, mais elle avait fait son travail. Elle sentit quelque chose taper trois fois contre le dos de la bête. Et bientôt elle ne bougea plus.
Un de moins.
Méa était essoufflée elle se remit en position en tanguant à nouveau et eut très mal. Une douleur la transperça alors qu’elle remontait le long de ses nerfs. Son épaule saignait abondement, et son bras droit ne lui répondait plus. Elle jeta un rapide coup d’œil au premier chien, celui auquel elle avait coupé les tendons, et crut apercevoir à travers la pluie trois flèches plantées dans son dos, les trois vers la nuque. Méa n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps car le dernier arquain attaqua. Il attaqua doucement, subtilement, car il savait que la fille était dangereuse. Il trouva même son attaque trop facile. Car lorsqu’enfin elle s’arrêta, et se retourna, elle le vit juste en face, elle sentait son haleine putréfiante et ses naseaux semblaient cracher du feu. Celui-ci se leva sur ses pattes arrières, elle ne pouvait plus rien faire.
Rien faire sauf mourir.
Méa eut juste le réflexe de reculer d’un pas en fermant les yeux. Et le gros chien s’écrasa sur elle. Elle sentit son dos crier de douleur. Elle attendait la mort. Mais elle ne venait pas. Méa ouvrit de grands yeux. Que se passait-il ? Sous le molosse, l’odeur de poil mouillé mêlé à celle de sang et d’urine lui monta à la gorge. Elle étouffait, elle eut du mal retenir la bile qui lui remontait du ventre. Pourquoi ne l’attaquait-il pas ? Méa n’en savait rien, mais elle essaya de se relever avec ses deux bras et poussa un hurlement de douleur, son épaule saignait toujours abondement et une petite flaque se formait au fur et à mesure dans son dos. Elle étouffait, le manque d’oxygène se fit ressentir. Et la pluie qui dégoulinait sur la peau dure de l’animal n’arrangeait pas les choses. La dernière chose qu’elle vit ce fut le sang qui s’échappait de son bras droit qu’elle n’arrivait plus à bouger, ainsi que la sensation terrible de mourir étouffée.
Soudain la souffrance devint insupportable.
Et le monde devint noir.
Souffrance et noirceur.
Vide total.
Premier chapitre : Le combat
Méa marchait dans la forêt des Sambros. Doucement, sans précipitation, pensant uniquement à ce qu’elle avait à penser malgré la pluie qui tombait drue. Le Sambros, se trouvait uniquement dans la foret qui portait son nom. De couleur vert écalant, il était fortement alcoolisé naturellement et une fois pressé, ne nécessitait presque aucun traitement. Méa n’en avait prit qu’une gorgée pour que ses souvenirs douloureux lui soient inaccessibles. Car au fond d’elle, se cachait une bête. Une bête féroce, un véritable monstre dont le seul objectif était de mettre le monde à feu et à sang. Ce monstre, il portait un nom lourd de conséquence : le Chant.
Ce pouvoir incroyable faisait des ravages et pouvait sans aucune difficulté détruire le monde. Ce pouvoir pour qui le plus honnête des hommes serait capable de tuer, corrompus par ses promesses. Et pourtant, Méa donnerait tout pour ne pas l’avoir, pour le détruire. Car depuis sa naissance, elle avait subis beaucoup de choses. Et la jeune fille en portait la cause sur ce pouvoir maudit. Ses parents l’avaient abandonnée à la naissance, elle avait vécu seule, de famille en famille, sans accroches jusqu'à ses dix ans. Elle était alors jusqu’au coup dans le vol et les petits méfaits. Et enfin, il l’avait trouvée. C’était un homme bon, respecté de tous.
Kymo.
Lui n’était pas sensible au Chant, mais il avait tout de suite vue en Méa un potentiel inexploité. En fait, Kymo était au départ un grand maitre de Natch. Ce pouvoir était énormément plus stable que le Chant, c'est-à-dire beaucoup moins puissant, mais très populaire : nombreux sont ceux qui l’utilisait un peu sans le savoir. Comme par exemple augmenter ses capacités physiques, effectuer des taches à distance plus ou moins lointaine en fonction du don, déplacer des meubles pour les plus adroits. Mais Kymo était spécial lui aussi, c’était un maître en la matière, il ne faisait pas que faire bouger des meubles ou augmenter sa force physique, il pouvait en se concentrant faire appel au forces de la nature. Mais cette utilisation était extrêmement fatiguant et il ne se servait du Natch presque jamais.
Malheureusement, il ne savait pas le danger qu’il avait recueillit chez lui. Car Kymo pensait que Méa avait accès au même pouvoir que lui, mais en quantité beaucoup plus grande. Et il s’était basé sur ses connaissances sur son don pour exploiter celui de Méa. Tout de suite, il s’était rendu compte que ce qu’avait Méa était à la limite de ce qu’il savait. Il avait alors mené de longues recherche, mais en vain. Dans aucun livre on ne parlait d’un autre talent que le Natch. Enfin, il attendait impatiemment ses 15 ans pour que le don se révèle à elle dans sa totalité.
Et quelle révélation !
Méa se souviendrait à jamais de ce maudit jour, où tout à déraillé. C’était le jour de ses 15 ans, la journée s’était passé normalement, Kymo était surexcité. Il n’avait pas arrêté de répéter que quand cette révélation arriverait, sa ferait « un petit pas pour Méa, un immense pour les natchiens ». Les natchiens étant les personnes qui utilisaient le Natch avec le titre de maître, comme Kymo. Il avait été persuadé que ce que serait capable de faire Méa après ses 15 ans permettrait de faire des progrès considérable.
Immense et inimaginable.
Mais voilà… Alors que la froide journée d’hiver s’était parfaitement bien déroulée, Kymo avait commencé à avoir peur. Car la révélation n’était toujours pas arrivée. Finalement, ils avaient mangé en silence, et le maître de Méa n’avait pas parvenu à cacher sa déception. Ils s’étaient tout deux installés dans la bibliothèque, Kymo était en train de la fouillée rageusement quand cette maudite révélation eut lieu.
Début de son malheur.
Minuit avait sonné à la pendule en bois. Kymo n’y croyant plus, regardait par la fenêtre. Puis, avant même que les 12 coups aient finit de se faire entendre, Méa avait crié. Son maître s’était aussitôt retourné. Un sourire s’était plaqué sur son visage, tandis que Méa affichait un rictus. Elle avait entendu des voix chuchotantes, elle les sentait encore couler en elle. Elles avaient gravé dans sa mémoire toute la connaissance venant du fond des âges à propos de ce don maudit. Elle avait alors appris ce que son maître cherchait depuis des années, elle ne possédait pas le Natch.
Mais le Chant.
Malheureusement elle n’avait pas su maitriser le flot de d’information, car elle n’avait pas été entrainée à recevoir de plein fouet cette connaissance. Car Méa pensait avoir une révélation comme celle des Natchien. Kymo n’avait pas prévu que cette révélation puisse se déroulée différemment. Avec le Natch, l’adolescent comprend juste qu’il est capable de faire des choses pas très normales, et ressent une sorte de déclic en lui-même. Et cette révélation ne s’accompagne pas de déferlement de connaissance, ni de voix chuchotantes.
Jusqu’à présent.
Ca n’avait pas été le cas avec Méa, et suivant le conseil des voix qui lui disait d’essayer son pouvoir, une véritable vague de pouvoir incontrôlé avait déferlé, détruisant, réduisant à néant toutes les choses, matières vivantes comme minérales, présentes dans une sphère de dix mètres de rayon. Même la maison des voisins en avait prit un coup. Elle avait tout détruit, et cette vague avait arrêté cette connexion étrange entre la connaissance et elle. Le Chant était retourné dans sa cachette, mais maintenant que la porte avait été ouverte, rien ne l’empêchait de s’ouvrir à nouveau. Telle une menace de mort constamment présente.
Terrifiante.
Depuis ce jour Méa fuyait cette malédiction que frappait sa vie et dont le nom était Chant. Le plus loin possible. Elle qui habitait dans la partie nord du pays à Zarax, juste au dessus du lac central, à jointure entre la source Naméo et le lac Central, juste avant la forêt des ombres, habitait à présent dans la contée du sud. Elle avait récemment trouvé un travail qui lui permettait de trouver à son corps de quoi se nourrir et dormir ainsi qu’à sa tête un moyen de se vidée avec cette cueillette des sambros les plus reculés dans la foret et son verre quotidien de son jus.
Méa marchait depuis une heure déjà, la pluie venait de l’accompagnée pendant sa marche et les animaux nocturnes s’éveillaient dans la nuit froide. Elle aurait dut prendre un poncho, les poils de ses bras se dressèrent et elle se frictionna tout en marchant. Elle portait une sorte cuirasse rouge et brune, qui laissait voir ses avant-bras, ses épaules, et ses mollets. Les arbres et l’ambiance moite rendaient la forêt de plus en plus dense. Puis, elle trouva un arbre à sambros dont les fruits étaient faciles d’accès. Elle en cueillit quelques uns, puis elle en vit un au sol. Elle se pencha pour le ramassée, et elle sentit quelque chose passer au dessus de son crane. Elle leva la tête et malgré ses sens engourdit, ne lui nécessita que quelques secondes pour se mettre à couver, le cœur battant. Car ce qui l’avait frôlée, était un trait mortel.
Une flèche.
Méa enragea intérieurement, c’était quoi ce bordel ? Quelqu’un l’attaquait ! Sans bonnes raisons en plus ! Elle avait vraiment une tête de biche ?!? Elle sentit une nouvelle attaque de son assaillant. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait ce type ! Qu’est-ce qu’il foutait dehors la nuit, alors qu’il pleur !
_ Hey ! Fais gaffe ! Ya quelqu’un ici !
Elle sortit sa main de derrière l’arbre et l’agita, puis la retira brusquement. Deux flèches qui se plantèrent dans l’arbre derrière elle lui avaient répondu. Méa détailla ces petits objets. Ils étaient très différents de toutes celles qu’elle avait put voir. Elles étaient d’un blanc éclatant et leur sifflement lui était inaudible, probablement à cause de la pluie.
Méa se pencha discrètement et essaya d’apercevoir quelque chose à travers la masse d’eau tombant du ciel sans relâche. Soudain la nature, comme répondant à son appel, illumina la scène d’un éclair acide. Elle le vit, caché entre deux arbres. C’était un jeune homme, qui devait être proche de ses seize ans. Il sortit une nouvelle flèche de son carquois. Il était aussi trempé qu’elle et ses cheveux blonds, lisses, plus long que les siens dégoulinaient eux aussi. Méa toucha sa propre chevelure. Elle repensa au jour ou elle se les était coupés, peu après la mort de Kymo. Elle qui avait une magnifique masse de cheveux brun-roux bouclés à l’anglaise dont son ancien tuteur était si fier ; ne possédait à présent plus qu’une sorte de coupe affreuse, qui partait dans tous les sens dans des boucles sales et désordonnées. Il portait aussi des vêtements blancs, impeccable même sous la pluie, elle grava à jamais ce style de couture dans sa mémoire. Leurs regards se rencontrèrent alors que Méa cherchait un moyen de s’enfuir sans être vue.
Bleu-marine contre vert prairie.
Mais l’éclair fit place à un tonnerre bruyant et sa proie disparu de ses yeux. Il se concentra à l’abri des arbres. Elle ne pouvait pas le voir. L’archer prit une nouvelle flèche. Il allait la tuée et rapporter sa tête. Son village serait fier de lui. Il deviendrait le plus jeune conseillé du village de tout les temps. Et peut-être que plus tard, il pourrait accéder au rang de chef ! Un sourire se dessina sur ses lèvres impatientes. Oui… Une fois ce démon mort, personne n’oserait se moquer de lui, ni de sa famille. Quel fier combattant il ferait aux yeux de tous. Ce démon avait trop tué, lui et ses sbires. Mais dès l’aube, plus jamais elle ne tuera ! Il lâcha une nouvelle flèche, elle l’esquiva. Il grinça des dents. Il envoya traits sur traits, allant d’exultation en désillusions. Très vite, son stock commença à s’épuisé.
Il se calma, et attendit.
Il attendit qu’elle sorte de sa cachette, qu’elle pense être sauvée. Il retint sa respiration et, comme pour chasser, ne bougea plus un seul membre. Soudain plus rien ne bougea, le temps sembla s’arrêter. Le seul signe montrant que la vie continuant son cours lent et sinueux était une pluie battante. Même la nature semblait retenir son souffle. Elle s’avança entre les arbres, guettant la présence de son adversaire, guettant la présence de l’archer. Ses yeux révulsés, déroutés laissait voir son désarrois le plus complet et même une sorte de supplication, une détresse. Il n’en avait que faire. Il se montra à découvert, la regarda bien en face, un genou à terre pour mieux viser et prononça ces mots en lâchant la flèche :
_ Meurs démon !
Un large sourire fendit son visage. Il se releva, et son sourire se transforma en rictus. De la bouche de la fille s’échappa un son, un mot que la pluie couvrit en une sorte de chœur démentiel. Il n’entendit donc pas ce qu’elle avait dit, mais il vit très clairement la flèche s’embrassée avant que ses cendres ne soient englouties par des goutes voraces. L’archer resserra son arc dans sa main gauche. Il exultait de colère. C’était inégal ! Mais il la tuerait quand même, il voulait, non, il devait prouver sa valeur. Ils se regardèrent et malgré sa rage, il fut touché. Touché par ses deux yeux qui n’étaient absolument pas fait de magie noire et de cruauté, au contraire, ils respiraient un désespoir terrible et ces deux yeux étaient tout simplement magnifiques. Ces océans bleu-marine étaient remplis d’une détresse sans nom, d’un ultime appel à l’aide. Ces yeux lui rappelèrent ceux de sa petite sœur, quand elle venait le voir après avoir fait un cauchemar. Ils n’avaient rien de la cruauté dont lui avaient parlé les ancêtres, rien de mauvais.
Ils étaient humains.
Méa tremblait de tous ses membres, peu lui importait la présence d’assaillant désormais. Elle l’avait utilisé, la bête sauvage, le Chant. Maintenant, il fallait assumer ses actes.
Il encocha une nouvelle flèche, mais son objectif était maintenant brouillé, comme disparu face à ses deux yeux. Il savait pertinemment que c’était peut-être un piège, mais la vision de sa sœur était peut-être erronée, mais il ne pouvait l’ignorer. Il baissa sa garde. Un couteau apparu dans la main droite de la fille. Elle lui tourna le dos. Il se sentit hésiter une ultime fois. Il pouvait la tuée, il pouvait rapporter les honneurs sur sa famille, sur son père, sur lui-même. Il releva son arc. Des aboiements de chien le pressaient de choisir.
Il essaya malgré lui de se convaincre que c’était un piège. Mais l’arrivée des chiens en question, se postant devant la fille, le perturba dans son choix. Il releva la tète. Des chiens ? Non ! C’était des énormes molosses d’un mètre de haut de garrot sur un mètre vingt de longueur. Il y en avait trois, chacun avait au bout de la queue une pointe empoisonnée tandis que leur peau épaisse, d’une couleur que seul le chaos pouvait créer, semblait indestructible, une véritable carapace. Leurs pattes se terminaient par des griffes parfaitement aiguisées. Et entre leurs crocs restaient des morceaux de chair en décomposition. Leur tête était hérissée de deux cornes pointues, et leurs yeux rouges injectés de sang étaient semblable à ceux des tueurs en série quand ils ont des crises de folie meurtrière et dévastatrice.
Cet animal de terreur était un tueur sanguinaire.
Il déglutit difficilement et se prépara à l’attaque. Ce démon avait bien calculé son coup, il avait faillit courir après ses beaux yeux. Il leva quelques instants son regard vers la fille en serrant les dents. Elle devait bien rire devant cette rangée de chiens tueurs. Soudain, comme un chef d’orchestre, la fille se tourna doucement, elle fut très vite face à lui, et les molosses au lieu de se tournés vers lui, restèrent face à elle. L’archer essaya de distinguer le visage de la fille à travers la pluie. Un sentiment figeait son visage, une contraction due aux nerfs, une émotion si forte que le plus bête aurait put la remarquée. Elle ne pouvait pas être feinte.
C’était la peur.
Pourquoi avait-elle peur ? Ils étaient ses serviteurs, non ? Pourtant, les bêtes ne se tournèrent pas vers lui, mais continuèrent de la regardée, et de claquer des dents dans sa direction. La curiosité. Ses parents lui avaient toujours dit qu’elle causerait sa perte, mais là encore, sa soif de réponse l’emporta sur la gloire. Il baissa son arme.
Les chiens se rapprochaient, elle se mit en position de combat alors que tout son corps tremblait de peur et d’ivresse. Elle tendit difficilement sa dague devant elle, tangua légèrement. Alors ils avancèrent. Ils l’encerclèrent. Elle se mit à tourner sur elle-même. L’homme regarda cet étrange balai attentivement, que faisait-elle ? Serait-elle en train de le défendre ?!? La mâchoire des chiens claquaient mais toujours aucune réelle attaque, ce n’était que des feintes. Puis la solution de ce casse-tête arriva tout naturellement, comme une cerise sur un gâteau.
Elle défendait sa propre vie.
Méa était en mauvaise posture, le peu d’alcool qu’elle avait en elle lui donnait des vertiges et même parfois l’empêchait de se mouvoir à sa guise. Ils lui tournaient autour. Elle devait attaquer la première. C’est ce qu’elle fit. Alors un éclat de colère intense passa dans son regard. Elle chassa le Chant de ses pensées et se concentra sur ses adversaires. Elle serra fort sa dague dans sa main droite. Le magnifique poignard était fait de cristal noir et le manche d’ivoire, sur lequel un rubis de grosse aille était incrusté. Celui-ci fit des étincelles au contact de sa paume. Méa se mit alors à accélérer, elle devint comme flou tellement ses mouvements étaient rapides et en moins de deux secondes fut sur un des molosses.
Trop rapide pour eux.
Il ne put rien faire, les mouvements de l’adolescente étaient à la limite de l’entendement. Elle bondit au dessus de lui, et lui lacéra tout le dos le long de la colonne vertébrale en partant de la base du crane. Pendant sa course effrénée, elle crut entendre le sifflement unique des flèches de son ancien assaillant et pesta intérieurement en se disant que s’il se rajoutait aux arquains, s’en était vraiment fait d’elle. Le premier des trois chiens grogna de souffrance et tangua. Elle en profita pour lui couper le tendon des pates arrière alors que ses acolytes se préparaient à l’attaque.
La vraie.
Ils bondirent ensemble. Méa fit apparaitre un javelot de basse qualité dans sa main libre, la gauche et le chien s’y empala dans un couinement affreux. Pendant ce temps, elle ne put éviter le deuxième chien qui lui mordit sauvagement l’épaule et qui faillit la tuée. Mais quelque chose le fit battre en retraite pour un temps. Elle fit la grimace et tourna en poussant un cri l’arme dans le ventre de l’autre chien. La lance disparut aussi vite qu’elle avait apparu, mais elle avait fait son travail. Elle sentit quelque chose taper trois fois contre le dos de la bête. Et bientôt elle ne bougea plus.
Un de moins.
Méa était essoufflée elle se remit en position en tanguant à nouveau et eut très mal. Une douleur la transperça alors qu’elle remontait le long de ses nerfs. Son épaule saignait abondement, et son bras droit ne lui répondait plus. Elle jeta un rapide coup d’œil au premier chien, celui auquel elle avait coupé les tendons, et crut apercevoir à travers la pluie trois flèches plantées dans son dos, les trois vers la nuque. Méa n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps car le dernier arquain attaqua. Il attaqua doucement, subtilement, car il savait que la fille était dangereuse. Il trouva même son attaque trop facile. Car lorsqu’enfin elle s’arrêta, et se retourna, elle le vit juste en face, elle sentait son haleine putréfiante et ses naseaux semblaient cracher du feu. Celui-ci se leva sur ses pattes arrières, elle ne pouvait plus rien faire.
Rien faire sauf mourir.
Méa eut juste le réflexe de reculer d’un pas en fermant les yeux. Et le gros chien s’écrasa sur elle. Elle sentit son dos crier de douleur. Elle attendait la mort. Mais elle ne venait pas. Méa ouvrit de grands yeux. Que se passait-il ? Sous le molosse, l’odeur de poil mouillé mêlé à celle de sang et d’urine lui monta à la gorge. Elle étouffait, elle eut du mal retenir la bile qui lui remontait du ventre. Pourquoi ne l’attaquait-il pas ? Méa n’en savait rien, mais elle essaya de se relever avec ses deux bras et poussa un hurlement de douleur, son épaule saignait toujours abondement et une petite flaque se formait au fur et à mesure dans son dos. Elle étouffait, le manque d’oxygène se fit ressentir. Et la pluie qui dégoulinait sur la peau dure de l’animal n’arrangeait pas les choses. La dernière chose qu’elle vit ce fut le sang qui s’échappait de son bras droit qu’elle n’arrivait plus à bouger, ainsi que la sensation terrible de mourir étouffée.
Soudain la souffrance devint insupportable.
Et le monde devint noir.
Souffrance et noirceur.
Vide total.
Dernière édition par Risaout le Sam 21 Jan - 13:03, édité 2 fois