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[FIC] Le Dragon et l'Etoile

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1[FIC] Le Dragon et l'Etoile Empty [FIC] Le Dragon et l'Etoile Sam 15 Oct - 16:47

Viktoo

Viktoo

Bon, après le franc succès qu'a eu mon topic du vocabulaire, je poste ici une de mes fics : Le Dragon et l'Etoile. Bonne lecture.

Le Dragon et l'Etoile.

Thomas regardait le château fort abandonné, sur la montagne au-dessus de son village. L'endroit avait toujours été interdit aux enfants, et les adultes l'évitaient, à cause de vieilles légendes. Le bâtiment disparaissait presque dans l'ombre de la nuit tombante. Les lumières de al ville, allumées dans son dos, retransmettaient assez bien son état d'esprit. Joyeux et décontracté.
-Ça donne envie, hein ?
Thomas se retourna. Mathilde, la plus jolie fille du village s'approcha de lui, suivie des trois autres membres de leur bande, Guillaume, Fred et le chef Kevin.
-Un lieu interdit, continua-t-elle, un trésor caché par des légendes, crues par un peuple superstitieux, cinq adolescents intrépides qui déjouent les pièges et trouvent le trésor, et qui vivent dans la richesse jusqu'à la fin de leur vie... Ça ferait un bon roman. « La malédiction du château »...
Elle sourit, ce qui rendait son visage encore plus magnifique.
-Mathilde, arrête de fantasmer, la coupa sèchement Kevin. Si on y va, c'est juste parce que les enfoirés de la bande des Bandeaux Noirs a dit qu'on était des lavettes incapables d'aller dans le château sans en pisser dans le froc.
-C'est scandaleux ! Se révolta Mathilde. Et tu les a laissé déballer leurs conneries ?
-On a parié cent euros que je peux ramener une preuve que j'y suis allé. A nous tous, je suis pas sûr qu'on les ait, et j'ai pas envie d'être plumé. Donc on va aller chercher une preuve !

Kevin regarda son équipe. Thomas, le gamin, petit, cheveux bruns, il manquait souvent de confiance en lui, mais montrait un courage surprenant. Fred, l'intello. Taille moyenne, cheveux noirs courts, lunettes, très intelligent, il n'hésitait pas à reprendre les fautes de Thomas pendant une journée entière. Une vraie pipelette. Souvent pénible, mais utile lors des embrouilles diplomatiques avec les autres bandes du collège. Guillaume, le Dark. Cheveux blonds, courts, taille moyenne. Très mature, il parlait peu, et touchait toujours juste, que ce soir verbalement ou physiquement. Ceinture noire de karaté, il avait rejoint la bande après l'avoir tirée d'une embrouille avec le gang des treillis, en e débarrassant seul de trois adversaires. Lui, Kevin, crâne rasé grand, fort, pas très intelligent, il avait toujours préféré régler les problèmes à coups de poings .Né d'une prostituée et d'un alcoolique, il avait appris à vivre seul, et il n'était pas rare que Thomas et Fred dussent le maintenir au sol pour l'empêcher de frapper un de ses amis. Et enfin, Mathilde, la nana, sa cible préférée pendant ses accès de colère. Grande, longs cheveux roux, rêveuse, elle adorait écrire des textes en faisant vivre à ses héros des aventures extraordinaires. Elle avait déjà publié trois livres, et s'était acquis une certaine célébrité, qui n'était pas pour lui déplaire. Elle avait rejoint la bande pour vivre elle-même les aventures dont elle rêvait. Il ne l'avait pas rejetée, car sa notoriété avait fait gagner la bande en influence.
-Vous êtes prêts ?
-Évidemment ! S'exclama Thomas
-Ça coule de source qu'une personne telle que moi ne pouvait pas venir ici sans être prêt, affirma Fred.
-Oui, se contenta de dire Guillaume.
-Je suis prête, déclara Mathilde.
-Alors allons-y.
Et il prit la tête du groupe, et s'enfonça dans la forêt enneigée.

-Il faudrait que je suis rentré demain à dix heures, n'oubliez pas que c'est...
-Le réveillon de Noël, on sait, arrête de nous prendre pour des débiles et ferme ta gueule si tu veux pas voir mon poing de très près, le moucha Kevin.
-Kevin, t'as bu ? S'inquiéta Mathilde.
-Ouais, mon père m'a donné le choix. Une bouteille de bière, de cinquante centilitres, ou une vingtaine de coups. J'aime pas quand il me bat.
-Tu devrais porter plainte ! S'exclama Thomas.
Kevin rit.
-Avec la police qu'on a, ça ne changerait rien ! Ma salope de mère trouverait le moyen de dire que c'est normal, qu'il faut montrer aux enfants ce qu'ils subiront une fois adultes, au pire elle va les faire payer, et qui c'est qu'on va traiter de menteur ? Nan, je vais attendre d'être majeur et me casser loin d'ici...
-Taisez-vous, ordonna Guillaume.
Il était si rare qu'il parle, et son ton était si assuré, qu'ils n'eurent pas le choix d'obéir. Ils étaient arrivés devant la porte de la grille du château sans s'en rendre compte. Guillaume pointa le doigt vers une fenêtre allumée.
-Électricité, déduisit simplement Fred. Si c'était du feu, la lueur serait tremblante, or, elle ne bouge pas. Et elle est trop blanche pour être autre chose que de l'électrique. Le soleil est bien sûr exclu, puisqu'il fait nuit.
-OK, on va voir ?
-Crétin... répondit Guillaume.
-Quoi ?
-Crétin. Si on passe par le portail, on a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances de se faire repérer. JE vous rappelle qu'on a pas le droit d'être ici. Et que si il y a de la lumière, il y a quelqu'un qui a besoin de lumière, et qui se serait embêté à faire installer un système pour être alimenté en électricité, et ce, discrètement. Pourquoi ? Pour conserver son anonymat semble être l'option al plus raisonnable. Qui cherche à rester anonyme ?
-Les agents secrets, murmura Mathilde.
-Pas mal, mais eux se fondent dans la foule.
-Les ninjas ? Essaya Thomas
-Idem.
-Les voleurs, assassins, hors-la-loi, déclara fièrement Fred.
-En voilà au moins un qui est intelligent ! Qui dit hors-la-loi dit criminel, dit donc dangereux.
-On ferait mieux de se barrer, alors, non ? proposa Fred.
-Non ! Protesta Thomas ! Imagine si on le capture !
-Tu as trop regardé de films, protesta l'intellectuel. Suivez la voix de al raison. On est cinq gamins de douze à quinze ans, seuls, allongés dans la neige, pour ne pas se faire remarquer par un mec, vraisemblablement un criminel, assez doué pour électrifier un château de cette taille sans se faire repérer...
-... Mathilde ? Demanda soudain Guiillaume
-Quoi ?
-Est-ce que comme moi tu as ce soir l'impression qu'on risque de rater notre destin en fuyant ?
-... Oui... Mais pourquoi tu me demandes ça à moi ?
-Tu écris. Tu es donc plus sensible à ce genre de choses. Vous faites ce que vous voulez, moi j'y vais.
-Attends! Le stoppa Fred. Tu ne vas quand même pas passez par le portail ?
-Et me faire sniper la tête depuis une obscure fenêtre ? JE ne pensais pas que tu croyais que j'étais con à ce point. Il va y avoir de l'action. Libre à vous de partir.
-Tu plaisantes ? J'dois une preuve à ces débiles de Bandeaux Noirs ! S'enflamma Kevin. T'y vas, j'y vais. On est une bande, oui ou non ?
-La notion de bande perd tout son sens devant la mort.
-Pour moi, le mot « amis » le garde, Exposa Mathilde. Je viens, et me fais pas chier parce que je suis une fille et que c'est trop dangereux !
-Ce n'était pas mon intention. Fred ? Thomas ?
-Je vous suis, évidemment !
-Si vous y allez tous, je viens aussi.
-OK. Comme vous l'entendez, le grillage est électrifié. Il y a près de ce château un canyon, le seul endroit où il n'y a pas de grillage. Descendre un peu et remonter dans le jardin est risqué, la roche est gelée, et le moindre faux mouvement peut entraîner la mort cinquante mètres plus bas. Mais on n'a pas le choix.
-Inspecter le grillage me paraît plus raisonnable, objecta Thomas.
-Oui, à moi aussi, mais cisailler un grillage électrifié ne servirait qu'à électrifier les cisailles, donc celui qui les tient.
Guillaume déchira un morceau d'étoffe de sa veste noire, sortit de son sac une ficelle, et accrocha le carré de tissu au bout de la lampe de Kevin.
-On utilise les lampes les unes après les autres, toujours avec le tissu.
-Pourquoi faire ? Demanda Kevin.
-Pour ne pas se faire sniper. On reste dans la forêt, et on va vers le canyon.

Bon, ben voilà, à vos clavier, commentez !

2[FIC] Le Dragon et l'Etoile Empty Re: [FIC] Le Dragon et l'Etoile Lun 24 Oct - 21:22

Viktoo

Viktoo

Je voudrais pas faire croire que je vous fais chanter, mais avoir des commentaires et des avis en pourrait que me motiver à écrire la suite...


Ils arrivèrent bientôt au canyon. Aucun de tous n'avait fait d'escalade, à part Guillaume, et ce dernier craignait pour Fred, assez faible physiquement.
-Bon, alors quelques règles. Jamais moins de trois appuis. On n'est pas assurés, donc ci on tombe, on tombe. Si quelque chose tombe d'un sac, ou si quelqu'un tombe, ne faites pas l'erreur de la rattraper.
-Même pour lui sauver la vie ? S'étonna Thomas.
-Tu serais emporté par le poids. Ne prenez aucun risque inutile, on veut juste passer en-dessous du grillage.
Et il descendit prudemment, jusqu'à disparaître à la vue. Il était déjà descendu de quelques mètres, avec l'assurance des alpinistes professionnels.
-Bon, le chemin le plus sûr est là. Vous descendez jusqu'ici, vous posez votre pied là, et.. *blop* !
Une pomme venait de tomber de son sac.
-Tant pis, j'en ai d'autres. Bon, posez votre pied là, votre main là, et...
Il fut interrompu par une détonation. Tous baissèrent les yeux. La pomme semblait avoir explosé au sol. Puissamment explosé. Tous devinèrent la vague d'énergie qui propulsa Guillaume dans les airs, et le jeta à plat ventre dans la neige, le faisant passer par au-dessus du grillage, avant de se propager au niveau du sol, soulevant des kilos de neige et rasant le grillage sur une dizaine de mètres. Tous se retrouvèrent par terre, ensevelis sous la neige.
-Putain, c'était quoi ça ? S'écria Kevin terrifié.
-Des mines antipersonnel, répondit Guillaume. Puissantes. Ce type veut pas qu'on débarque chez lui.
-Et avec le bruit de l'explosion, il va pas tarder à débarquer.
-Ou à nous sniper la tête...Bon, au moins, le grillage est rasé. Vous venez ?
-... J'ai pas envie de mourir ! Protesta Fred.
-Moi, j'ai une preuve à récupérer, je récupèrerai ma preuve. Lumière ou pas, mines ou pas, sniper ou pas.
Guillaume eut la satisfaction de voir ses amis le suivre. Rien ne bougeait dans le bâtiment. Ils entrèrent par la porte de derrière, traversèrent quelques pièces vides et poussiéreuses, avant d'atteindre un escalier. La lumière, cascadant d''en haut, les aveugla momentanément. Ils montèrent prudemment. Seule un porte possédait cet encadrement lumineux qui distingue les pièces éclairées. Ils l'ouvrirent. Guillaume entra le premier. Un homme était debout devant une fenêtre. Grand, large d'épaules, drapé dans une cape rouge sang, cheveux en bataille blanc immaculés, il impressionnait autant par son physique que par l'aura d'extrême danger qui l'entourait. Il prit la parole d'une voix grave :
-Je m'attends à une attaque du Dragon, et qu'est-ce que je reçois ? Cinq gamins...
-Le Dragon ? Releva Fred.
-Vos histoires personnelles ne nous intéressent pas. Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous venez faire chez nous ? Interrogea durement Guillaume.

-Qui je suis ? La question est risible de la part d'humains inférieurs. Je n'ai pas besoin de me présenter à des êtres pathétiques tels que vous.
-Il nous insulte, là ?
-Oui, Kevin, oui, soupira Fred.
-Je peux lui péter la gueule ?
-Non.
-Tant pis, j'y vais quand même.
Ignorant le geste de Guillaume pour le retenir, Kevin se jeta sur l'homme en rouge, qui jeta l'extrémité d'une corde dans sa direction. Thomas la saisit, pour éviter que son ami la prenne en pleine figure. Elle sembla s'animer et s'enroula autour du bras du gamin, qui fut envoyé dans une fenêtre d'un geste du poignet de la part de l'homme en rouge. La fenêtre explosa, et le gamin disparut dans la nuit, entouré d'éclats de verre, une incompréhension totale gravée dans le visage. L'inconnu enchaîna d'un coup de pied dans la poitrine de Kevin, lui vidant les poumons. Plié en eux, il arrêta brusquement sa course. Erreur fatale. L'home lui releva le visage d'un coup de genou, et l'envoya au tapis d'un coup de poing. Il se jeta ensuite sur les trois qui restaient. Guillaume se plaça devant ses amis, en bouclier, et leur ordonna de fuir. Ils restèrent sur place, paralysés par la peur.

Le jeune homme lui donna un peu de fil à retordre, du fait qu'il était ceinture noire de karaté. L'adulte dégaina donc un katana rutilant, et frappa. Une fois. Le coup passa à travers l'épaule du jeune homme, lui tranchant net le bras gauche dans une gerbe de sang, avant d'infléchir sa trajectoire et de rejoindre la hanche droite. Guillaume s'effondra.

Kevin, qui s'était relevé, partit en courant, bientôt suivi par Mathilde et Fred. Une sorte d'étrange rayon de feu le frappa au milieu du dos, le propulsant dans les escaliers, qu'il dégringola à une vitesse relative, se cognant dans chaque marche. Il perdit connaissance en heurtant le sol de marbre.

Mathilde courait comme une malade, fuyant ce fou furieux assassin. Elle revit en boucle le corps de Thomas, le bras emprisonné par une corde, disparaître dans la nuit en même temps que des débris de verre. Guillaume lutter un peu avant de perdre un bras, et de se faire sabrer le torse, et de s'effondrer. Kevin, pourtant le plus fort du collège, mis au tapis, à moitié assommé en trois coups, puis touché par ce rayon incendiaire et dévaler les escaliers avant de frapper la pierre. Elle débarqua dans le parc, suivant Fred, qui la menait vers le canyon. Le ciel était dégagé. Aucun nuage ne masquait la lune. Un éclair fendit les cieux et s'abattit sur la jeune fille, qui crut sentir son corps prendre instantanément feu, avant de perdre connaissance.

Fred courait comme si sa vie en dépendait. D'ailleurs, sa vie en dépendait, puisqu'il avait quatre-vingt-quinze pour cent de chances de finir foudroyé comme Mathilde, ou de connaître un autre destin plus violent et douloureux. Il accéléra.

Fred avait toujours réfléchi avant d'agir. Il avait toujours respecté les règles et le consignes, et ne faisait rien sans en avoir préalablement mesuré le pour et le contre. La première action insensée de sa vie avait été de se jeter dans cette aventure. Il regarda par-dessus son épaule. Un rayon lumineux violet jaillit de la fenêtre et se dirigea vers lui, à une vitesse approximativement proche de cent trente kilomètres-heure. L'homme avait probablement été retardé pour une raison x, mais il avait quand même tiré ce rayon bizarre. Fred accéléra encore. Il sentit ses poumons protester brutalement, son cœur menacer de céder, mais il ne baissa pas le rythme. Le canyon se rapprochait chaque seconde un peu plus. Très vite. Trop lentement. Fred sentit la chaleur du rayon dans son dos quand il exécuta la deuxième action insensée de sa vie. Il sauta. À l'horizontale.

Deux pages OpOff un peu vides de sentiments, comme décrites par un robot, mais j'écris comme j'écris.

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